La Ligue des Activités Techniques et Traditionnelles Féminines (LATTF) de la wilaya d’Aïn Témouchent qui a formé, durant la période 2007/2008, pas moins de 294 femmes de la région en couture, broderie, peinture sur soie et autre macramé, se fixe pour objectif d’en former un millier en 2009, pour peu que les pouvoirs publics mettent les moyens à la hauteur de cette ambition. Cette formation a été assurée cette année au niveau des structures relevant de la direction de la Jeunesse et des Sports, en l’occurrence, les Maisons des Jeunes de Laârdjane, Hay Moulay Mostefa et de Ouled Kihel, le CSP de la ville nouvelle d’Aïn Témouchent.
Selon la présidente de la LATTF, Melle Ikhlef Bouchekri Nadjet, dans un entretien accordé exclusivement à la VO, au niveau du CSP de la ville nouvelle Akid Othmane, pour l’année 2009, la ligue s’est fixée l’objectif de former pas moins de 1.000 femmes au niveau des structures évoquées. Autant dire que cet objectif ambitieux nécessite des moyens, qu’est loin d’égaler la modeste subvention, de l’ordre de 35 millions de centimes, pour doter ces structures en équipements servant à la formation et à l’apprentissage. Compte tenu de la finalité de ce projet, la responsable du projet espère que les femmes vivant dans les zones éparses se décideront à éliminer les barrières traditionnelles voire conservatrices qui constituent un sérieux obstacle à leur promotion sur les plans social, culturel et économique. «C’est une opportunité à ne pas manquer et qui s’offre aux femmes au foyer, elles qui n’ont pas d’autres sources de revenus», a-t-elle souligné en substance. Abordant dans le même sens, le directeur du CSP, M. Ayache Noureddine a ajouté qu’avec la collaboration du secteur de l’Environnement, une formation sera également dispensée à ces femmes, en matière d’hygiène, d’entretien et d’embellissement de leurs foyers. Formation qui sera sanctionnée par une attestation de fin de stage.
A titre d’information, la LATTF coiffe par ailleurs pas mal d’associations féminines, implantées à travers la wilaya d’Aïn Témouchent, et ce, depuis sa création en 1997, sauf que le volet de la formation fut stoppé durant l’ère Guidoum à la tête du MJS, le temps d’introduire des réformes. Depuis, l’engouement des femmes pour la formation ira crescendo, ce qui a encouragé Mlle Ikhlef à faire renaître les autres activités traditionnelles, à l’image de la broderie du type «Fetla» ou «Medjboud», en attendant que les pouvoirs publics veuillent bien consacrer plus d’efforts financiers à ce créneau promotionnel pour les citoyennes en général et la femme rurale en particulier.
Source : Voix-Oranie