116 accidents de travail ont été recensés durant le premier trimestre 2009 dans la wilaya de Ain Temouchent, a indiqué mardi un représentant du service de prévention des risques professionnels de l’antenne locale de la Caisse nationale des assurances sociales (CNAS). Ces accidents ont été à l’origine du décès d’un travailleur durant le trajet vers le lieu de travail, a-t-il précisé. Sept autres accidents de travail pendant le trajet et 108 sur les lieux de travail ont été recensés. En 2008, il est à déplorer 8 décès, dont 6 sur les lieux de travail et 2 durant le trajet, a rappelé ce responsable lors d’une journée de sensibilisation sur la prévention des accidents de travail et des maladies professionnelles. Le service de prévention des risques professionnels met l’accent sur «l’importance de la prévention sur les lieux de travail», a-t-il ajouté, précisant que «le non respect des règles minimales de sécurité» est à l’origine de deux décès de travailleurs en 2008. Cette rencontre organisée par la direction de la santé de la wilaya de Ain Temouchent à l’occasion de la journée mondiale de la sécurité et la santé au travail, a été marquée par la présentation de plusieurs communications.
Le docteur Belhachemi, médecin du travail à la cimenterie de Beni Saf a signalé que les nuisances les plus importantes de cette usine concernent «les poussières », «le bruit» et «les rayons x». L’intervenante a cité, entre autres maladies professionnelles rencontrées, la pneumoconiose, la bronchite chronique, l’eczéma du ciment et la leptospirose. Les mesures de prévention mises en oeuvre au niveau de cette cimenterie, ont entraîné une baisse du nombre d’accidents de travail, passant de 52 en 2007 à 45 en 2008.
«Ces accidents, a-t-elle tenu à préciser, se produisent en majorité, durant les arrêts techniques de maintenance où, en raison de la charge de travail, les erreurs humaines sont fréquentes». Lors des débats, les participants – médecins, techniciens, responsables d’entreprises et de services d’hygiène et de sécurité- ont mis l’accent sur la prévention et l’investissement en moyens humains et financiers. Les intervenants ont, également, signalé les missions des commissions d’hygiène et de sécurité au sein des entreprises et de la nécessaire coordination entre les différents intervenants dans la médecine du travail.
Source : Echo-Oran