Les 28 communes que compte la wilaya d’Aïn Témouchent vont devoir, en ce prologue de l’année 2008, se retrousser les manches. L’Etat a débloqué un important budget aux collectivités locales afin de leur permettre de satisfaire les besoins les plus urgents des populations. Les programmes PSD et PCD, inscrits au titre de 2008, donnent la part belle aux actions de proximité : routes, AEP, réseaux d’assainissement, gaz, électricité, plantation d’arbres… etc. En fait tout ce qui a trait à l’amélioration du cadre de vie. Ce sont respectivement 414 milliards et 70 milliards de centimes qui ont été ventilés entre les communes dans le cadre du Plan sectoriel de développement (PSD) et des Plans communaux de développement (PCD). C’est ce qui ressort d’une récente réunion-bilan présidée par M. Bouderbali Mohamed, wali d’Aïn Témouchent, laquelle réunion fait suite aux tournées qu’il vient d’effectuer dans l’ensemble des huit daïrate.
Des inspections sur terrain qui ont également permis de recueillir les suggestions de la société civile, du moins dans certaines communes où les nouveaux élus se sont rapprochés des citoyens pour connaître leurs préoccupations. Voilà une démarche encouragée par le chef de l’exécutif qui donne au concept de démocratie participative un sens concret. C’est ainsi que la daïra de Béni Saf a eu droit, dans le cadre des PCD, à un montant de 81,3 millions de DA ; Oulhaça, zone montagneuse, à 59,4 millions de DA. Quant à la daïra de Hammam Bouhadjar réputée pour ses thermes, elle s’est vu octroyer 90 millions de DA, celle d’Aïn El Arba 76,5 millions de DA, tandis que les circonscriptions d’El Malah et Aïn Kihel ont reçu l’une 85,6 millions de DA et l’autre 83,1 millions de DA. Enfin, la daïra d’Aïn Témouchent, le chef-lieu de wilaya qui englobe la commune de Sidi Ben Adda, affrontera l’année 2008 avec la bagatelle de 125 millions de DA.
La répartition par commune indique un net intérêt pour les chefs-lieux de daïra qui vont pouvoir soigner leur standing, comme Aïn Témouchent, Béni Saf ou El Amria dont la cagnotte se chiffre respectivement à 83, 33,7 et 30,5 millions de DA. En 2007, l’autorisation de programme consacrée aux PCD a atteint la somme de 121 millions de centimes, soit 51 millions de centimes en mois par rapport à cette année où chaque commune bénéficiera d’une quinzaine de projets en moyenne. Le leitmotiv étant l’amélioration du cadre de vie. Le wali a insisté sur cette dimension en avertissant que les chantiers seront régulièrement inspectés. S’agissant du PSD dont l’enveloppe financière se monte à 414 milliards de centimes, son objectif vise les secteurs dits sensibles ayant un lien direct avec les préoccupations actuelles. La répartition a été faite comme suit : l’hydraulique (20 milliards de centimes), les forêts (10 milliards 800 millions de centimes), les travaux publics (72,5 milliards de centimes), l’éducation (48 milliards de centimes), l’enseignement supérieur (7 milliards de centimes), la jeunesse et les sports (7,5 milliards de centimes), l’urbanisme et la construction (165 milliards de centimes), la formation professionnelle (260 millions de centimes), la santé (10 milliards de centimes). Il est à préciser qu’une partie de cette enveloppe est réservée au financement d’un certain nombre de projets initiés par les collectivités locales.
Dans ses recommandations, le wali a tenu à rappeler que ces opérations ont pris en compte les urgences signalées. Cela n’empêche pas les APC de prendre des initiatives en s’occupant des petits aménagements. Le responsable de l’exécutif de wilaya exhortera les cadres des services techniques à s’investir avec sérieux et honnêteté dans leur mission car la réussite des programmes et surtout la qualité du bâti dépendent fondamentalement d’eux. Les appels d’offres seront groupés en matière de publicité afin de gagner du temps et livrer les projets dans les délais impartis. L’Etat a manifestement mis le paquet comme on dit, pour permettre aux élus d’entamer leur nouveau mandat dans une conjoncture financière relativement bonne. Le tout est de savoir si les représentants du peuple relèveront le défi du développement parce qu’ils n’ont plus l’excuse des moyens.
Source : Echo-Oran
En bref 125 millions de DA pour Ain Temouchent.