530 recours à étudier pour 208 logements à distribuer

Près de trois mois se sont écoulés, depuis l’affichage à l’APC de Ain Témouchent de la liste provisoire des 208 bénéficiaires des logements sociaux à caractère locatif, attribution que contestent pas moins de 530 recours déposés auprès de la commission de wilaya. Le suspens va crescendo et laisse libre cours à pas mal de rumeurs véhiculées au gré des humeurs des postulants. Rappelons que la liste affichée qui émanait de la commission de daïra de distribution de ces logements, comportait 208 bénéficiaires, dont le tiers est âgé de moins de 35 ans. Ces 208 logements sont répartis, rappelle-t-on, entre les sites de Sidi-Said et de la ville nouvelle «Akid Othmane». Des sites qui seront attribués par tirage au sort, chose pour laquelle les avis divergent à propos de certains bénéficiaires souffrant de déficiences physiques.
Néanmoins, l’affichage en question n’a donné lieu à aucun incident ni autre manifestation d’humeur, à vrai dire. Il semble même que les postulants mécontents aient formulé leurs recours, en toute connaissance de cause, ce qui laisse à penser que les citoyens ont désormais intégré le réflexe du recours légal, avant de verser dans un quelconque dépassement. Pour preuve, il n’y a qu’à se référer aux 530 recours enregistrés, soit plus du double du nombre de logements affectés, si l’on en croit une source administrative. Autant dire que la commission de wilaya chargée d’étudier et d’enquêter sur les fondements de ces recours, n’a pas tellement chômé et les résultats seraient mis en délibérations dans les prochains jours, selon les mêmes sources.
Parmi les postulants «débarqués» du train des bénéficiaires, citons l’exemple de la dame H.R. âgée de 56 ans et partageant avec son fils marié, un F2 au quartier Moulay Mostefa et dont le dossier végète depuis… 1998. Pire, le logement occupé appartient juridiquement à une tierce personne. Comme tant d’autres postulants s’estimant lésés, elle n’a pas apprécié l’attribution de logements à des célibataires, au détriment des chargés de familles. Pour le chef de la daïra d’Ain Témouchent, la commission qui a étudié les dossiers, n’a fait qu’appliquer le décret en vigueur, qui tiendrait compte des 70% de jeunes constituant la population. Quant à la dame K.Z. âgée de 44 ans, handicapée de surcroît, elle ne serait pas à son premier recours, arguant même qu’elle a déposé son premier dossier en 1991, l’accusé de réception en faisant foi.

Source : Voix-Oranie

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