A quand le curage de l’Oued Senane ?

Le plus grand cours d’eau la wilaya d’Aïn Témouchent, lequel prend sa source dans la wilaya limitrophe de Tlemcen et traverse plusieurs communes sur des dizaines de kilomètres, traverse en raison de la sécheresse son niveau d’étiage le plus bas de son histoire, mais son réveil s’annonce des plus catastrophique. A voir ses eaux stagnantes au niveau des nombreuses communes qu’il traverse et l’incivisme de ses riverains aidant, l’Oued Senane est devenu le réceptacle de tous les déchets entraînés par les précédentes pluies, parmi eux des tas de roseaux, des troncs d’arbres qui gêneraient l’écoulement des eaux torrentielles en cas de nouvelles pluies diluviennes et pour cause.
Les eaux de ruissellement ne manqueront pas de gonfler ce cours d’eau qui gêné sur son passage, sortira rapidement de son lit, pour causer de gros dégâts aux cultures maraîchères des fellahs riverains. Comme parmi eux, il y en a qui s’adonnent à l’élevage ovin, beaucoup de bergeries et «zribas» risquent d’être emportées, avec toutes leurs bêtes, sans compter l’inondation des routes et les risques encourus par les habitations des riverains. On n’en veut pour preuve que les dizaines de cabanons emportés par les eaux en furie de l’Oued Senane au début de cette décennie et dont les propriétaires réclament jusqu’à ce jour la récupération de leurs terrains d’assiette.
A l’orée de l’automne, il s’agit de profiter des quelques semaines de beau temps qui restent, pour engager une campagne de curage du lit de cet oued, chose qui ne lui est pas arrivée depuis des années, au point où il est encombré par toutes sortes de déchets hétéroclites, qui risquent de se transformer en dangereux et mortels béliers pour les riverains, sous la poussée de ses eaux torrentielles.
Pourtant, ce travail d’utilité publique ne devrait pas prendre plus de 15 jours, s’il est confié à des entreprises suffisamment équipées en hommes et en matériel. Il s’agit de préserver des centaines d’hectares de cultures maraîchères, dans lesquelles les fellahs ont investi tous leurs avoirs et risquent de tout perdre à cause des inondations.

Source : Voix-Oranie

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *