Le développement du tourisme

La wilaya d’Aïn Témouchent qui s’enorgueillit de ses énormes potentialités touristiques naturelles et environnementales souffre de l’insuffisance d’une politique de partenariat avec les professionnels du tourisme et continue à être entravée par le foncier et le refus d’accompagnement des banques. Un partenariat censé- créer une activité tou-ristique capable de servir de catalyseur au développement économique et social de région. Dans ce contexte, le président élu en 2006 de l’office local du Tourisme (OLT) d’Aïn Témouchent, M. Benchaâ Bane Med Larbi, dira que son objectif est de réhabiliter la mission principale de l’office, afin de vendre honorablement le produit touristique local.
Pour lui, cela nécessite préalablement le tissage de liens et d’une culture touristique avec tous les secteurs et les partenaires environnementaux. «Avec la période estivale, les promoteurs sont essentiellement concentrés vers les activités», a-t-il constaté. Selon lui, puisque Ain Témouchent est une wilaya pilote dans ce secteur, il est souhaitable qu’il y ait une centralisation des décisions. «Il faut instaurer une culture de confiance chez les responsables de la wilaya, car ce sont eux qui connaissent le mieux les investisseurs», a-t-il déclaré.
Malheureusement, il voit que le tourisme ne peut réellement avancer que si, et seulement si, le problème du foncier était résolu et que les banques soient aptes à l’accompagnement des investisseurs sur le long terme, sachant que «la germination du produit touristique est lente», affirme-t-il. A ses yeux, la relance du tourisme est l’affaire de l’Etat en premier lieu, qui doit instituer des lois d’investissement plus simples et plus attractives, à l’instar de certains pays, où le crédit hôtelier se fait sur une période de 15 ans au minimum. N’y allant pas du dos de la cuillère, il a déploré «le flux de 1,5 million de touristes algériens, qui traversent chaque année nos frontières pour passer leurs vacances ailleurs». Une perte sèche qu’il estime, pour l’économie nationale, à 15 millions d’euros, au bas mot, alors que «nous sommes capables de leur offrir des conditions touristiques appropriées, pour peu que nous soyons organisés. Notre touriste qui est déjà doté d’une culture touristique, exige les mêmes prestations que celles qu’il paye ailleurs en devises fortes», conclut notre interlocuteur. Pour l’anecdote, cet entretien a eu lieu au complexe touristique de Terga, avec quelques représentants de la presse locale.

source: voix-l’oranie

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