La coopérative viti-vinicole d’Aïn Témouchent serait-elle objet d’un audit ? En décryptant des propos récents retenus par le directeur des services agricoles (DSA) d’Aïn Témouchent, en marge des travaux de la dernière session plénière, l’on s’autorise à l’avancer bien que l’autorité agricole préfère utiliser l’appellation «audit administratif». Mais en l’écoutant parler, son intention va en faveur de l’ouverture d’une enquête en profondeur touchant tous les volets ayant trait à la gestion du patrimoine en possession de la viti-coop. D’ailleurs, la commission des enquêteurs aurait été installée et il lui a été confié la délicate mission devant fouiner de fond en comble tout le débarras.
L’on s’intéresse plus particulièrement à ce qu’est devenu le patrimoine de la coopérative, l’on veut savoir si les transactions opérées sont en conformité avec la réglementation. Des doutes planent autour de ventes opérées et l’enquête cherche à connaître qui les a autorisées. En outre, l’on veut connaître si les membres du Conseil avaient bénéficié de prêts, une opération jugée illégale aux yeux du DSA alors que c’est faisable pour la CRMA et la CCLS.
D’après d’autres sources d’information, les locataires actuels seront tenus de présenter des bilans depuis qu’ils sont en poste. Ce n’est pas une mince affaire tellement que le débarras est mal rangé. Mais, entre-temps, les locataires en poste ne sont pas tombés de la dernière pluie, tant ils sont aguerris. Ces derniers ne sont pas contre l’élargissement des rangs de la viti-coop mais veulent le faire pour des sociétaires crédibles et pas pour ceux qui étaient à l’origine de la faillite de leurs coopératives respectives. L’administration veut coûte que coûte en finir avec une situation qualifiée d’illicite et mettre en conformité la coopérative selon les nouveaux textes du décret de 1996. Cette opération a été reportée à deux reprises en raison de la campagne des vendanges l’été dernier. A cette époque, le gérant n’avait pas écarté l’idée de porter l’affaire devant la justice au cas où les sociétaires seront lésés dans leur droit.
Source: le Quotidien-Oran