Pour réaliser en 24 mois la nouvelle ville Akid Othman, les autorités de la wilaya de l’époque étaient sous les feux de la rampe des hauts responsables du pays et des observateurs tous azimuts qui spéculaient sur l’efficacité du dispositif opérationnel mis en oeuvre, et qui doutaient des engagements pris relatifs à la livraison des travaux dans les délais contractuels. A vrai dire, les mêmes autorités avaient considéré la réussite du projet de plus de 6.000 logements comme leur carte de visite qui leur permettra de prétendre des promotions tant espérées et même promises. Pour y arriver, c’est l’ex-secrétaire général de la wilaya qui avait piloté le dispositif opérationnel constitué des chefs de service des différents départements techniques des secteurs du BTPH et élargi aux représentant des bureaux d’études, de l’OPGI, de l’agence foncière, de la Sonelgaz, des P et T, des Domaines, de l’agriculture et autres.
En somme, c’est tout un exécutif de wilaya qui oeuvrait inlassablement en parallèle. Les responsables de l’époque devaient coûte que coûte concrétiser le projet sans tarder car, il s’agissait d’une question de relogement des sinistrés à l’issue du séisme qui a ébranlé la ville d’Aïn Témouchent et ses environs, un 22 décembre 1999. Ainsi, les autorités étaient prises dans une sorte d’étau car, il s’agissait d’un financement de la Banque mondiale, un crédit alloué à l’Algérie pour la reconstruction de la ville qui devait être consommé dans les délais fixés, au-delà desquels, l’établissement financier pouvant se justifier clôturer l’opération même si les travaux ne seraient pas terminés. Ces responsables ont travaillé dans la contrainte et étaient sous l’effet du stress en permanence. L’expérience vécue servira d’expérience, d’exemple et d’enseignement pour les autorités en poste actuellement appelées à lancer la nouvelle ville qui s’étend sur une superficie de 108 ha, soit deux fois plus par rapport à la première. Située sur la partie sud-est d’Aïn Témouchent, la nouvelle ville comprend un parc de logements de 6.620 unités dont 1.550 participatifs, 2.140 promotionnels, 800 sociaux locatifs et 314 promotionnels semi-collectifs.
Outre ce parc, il est prévu la réalisation de 09 établissements scolaires, un pôle universitaire de 8.000 places pédagogiques et 4.000 lits plus des équipements publics d’envergure multi-secteurs. Aïn Témouchent connaîtra dans deux ans une profonde mutation. Cette transformation dépendra du nouveau dispositif opérationnel qu’entendent mettre en oeuvre les autorités de la wilaya. Ces dernières travailleront sans contraintes et sans être stressées comme leurs homologues de l’époque.
Source: Le Quotidien-Oran