L’Institut Cervantès, pour la 5ème édition du festival espagnol, s’est invité à Aïn Témouchent. Son directeur, M. Javier Galvan, architecte de formation et auteur de nombreuses publications dans le domaine, s’est impliqué en personne au cours de cette manifestation culturelle organisée au niveau de la bibliothèque Malik Bennabi. C’est devant un public de connaisseurs cadres de la DLEP, DUCH, représentants d’associations de quartier, promoteurs immobiliers et membres de l’Ordre national des architectes algériens que l’éminent spécialiste a présenté une communication intitulée «Architecture, bel art ou technique ?», dans laquelle il a développé les différentes approches conceptuelles de cet art difficile à définir. M. Galvan a également donné son point de vue sur le distinguo entre architecture et construction tout en mettant en relief la place qu’occupe la décoration dans l’acte de bâtir. Il a évoqué la question relative à la restauration, la réhabilitation ou la conversion des sites culturels et historiques. «Il faut préserver le patrimoine qui revêt une signification dans la vie des peuples», et le conférencier de citer l’Alhambra et la mosquée de Cordoue qui font partie de la richesse culturelle de l’Espagne. En seconde partie de cette journée hispanique, les participants ont assisté à la projection du film El Orfanato (l’orphelinat) de Juan Antonio Bayona et interprété par de brillants artistes parmi lesquels
Geraldine Chaplin. La trame de ce bouleversant témoignage raconte l’histoire d’une enfant qui, une fois grande, réussit sa vie sociale, mais ne peut se défaire de son passé et retourne à l’orphelinat avec son fils et son mari pour se ressourcer.
Elle veut restaurer la vieille bâtisse lorsque des événements étranges se produisent et l’entraînent, elle et son fils Simon dans un univers mystérieux. Le film a reçu plusieurs distinctions internationales dont un trophée pour le meilleur scénario au concours des césars (Goyas) espagnols. Dans la soirée, à la salle de spectacles de la maison de la Culture d’Aïn Témouchent, le grand guitariste espagnol Jorge Orozco a donné un concert d’une remarquable qualité artistique en reprenant quelques classiques connus de musiciens de renom comme Francisco Tarrega, Estanislao Marco (1873 – 1954), Roland Dyens et des morceaux de Valle et Tango.
Le professeur Orozco a obtenu entre autres le «prix de l’union musicale espagnole» en 1986 et le prix du «meilleur interprète de la communauté valencienne» en 1988. Signalons enfin que plusieurs institutions ont collaboré à la tenue de ce festival espagnol : le consulat d’Oran, l’ambassade d’Espagne en Algérie, l’office technique de la coopération, Medgaz et l’ADE.
Source : Echo-Oran