Le ratissage des patrouilles se poursuivant toujours sur la côte de la wilaya témouchentoise, on apprend que ce dernier jeudi, deux autres lots de kif traité, pesant 30kg chacun, ont été rejetés par les vagues respectivement à Terga plage et au large de la plage de Sbiât. Cette campagne de vigilance soutenue pour contrecarrer les éventuels opportunistes, tentés par la récupération de ces colis à leur profit, a permis aux gendarmes relevant de la brigade de Terga de mettre la main sur un colis de kif traité d’un poids de 30kg que les vagues venaient de rejeter au niveau de la plage non surveillée de Hadoucha. Par ailleurs, et selon d’autres sources, un autre lot de la même substance a été également repêché par les gardes-côtes de la marine nationale au large de la plage de Sbiât, dans la commune de Bouzedjar. Le lot en question pesait également 30kg, selon nos informations.
Ces saisies de stupéfiants et bien d’autres opérées, auparavant, par la Gendarmerie nationale à Aïn Temouchent ont confirmé que les narcotrafiquants privilégieraient le transport maritime de leur drogue, selon l’aveu du lieutenant-colonel, Aydaoui Réda.
Pour illustrer la nouvelle tendance du transport de la drogue, le lieutenant-colonel Aydaoui a expliqué, à l’APS, que les courants marins poussent vers le littoral la drogue rejetée à la mer par les narcotrafiquants, selon deux scénarii distincts.
Le premier décrit un transbordement de la marchandise pour qu’elle puisse être récupérée, sur le littoral, par des complices et ensuite être acheminée par voie terrestre. Dans ce cas de figure, «déguisés en pêcheurs munis de perches, les trafiquants se pointent à des endroits précis» du littoral pour récupérer la marchandise illicite. Une trentaine de personnes chargées de cette opération de récupération ont été arrêtées, a indiqué le commandant de groupement.
Les narcotrafiquants recourent au transbordement «lorsque la mer est déchaînée mais jamais quand elle est calme», a-t-il précisé. Le second scénario fait état d’un abandon pur et simple de la marchandise, suite à des contraintes de différentes natures.
Autre précision, livrée par la même source, est que les contrebandiers «n’effectuent jamais deux livraisons de drogue avec la même embarcation». Au contraire, ils abandonnent ce moyen de transport une fois la marchandise livrée.
Pour faire face à cette situation, un dispositif de surveillance permanent, mobilisant d’importants moyens humains et matériels, a été mis en œuvre tout au long du littoral afin «d’empêcher toute main malsaine de prendre possession des colis de drogue qui continuent à se déverser sur les plages», a souligné la même source. Cette mission préventive «se poursuivra jusqu’à la récupération de toutes les quantités de drogue disséminées en mer» et la surveillance des plages est assurée en soutien aux missions de contrôle des gardes-côtes.
Par ailleurs, et pour le commandant de groupement, le recours au transport maritime par les narcotrafiquants résulte du «maillage du territoire» par les services de sécurité. Cela s’est traduit par l’arrestation de 242 personnes, dont une vingtaine de barons de la drogue de Tlemcen, Oran, Aïn Defla, Sétif, Chlef et Alger. Deux réseaux internationaux ont, également, été démantelés avec l’aide d’Interpol.
Source : Voix-Oranie