L’Agence nationale de développement touristique (ANDT) a commandé, il y a plusieurs années de cela, une étude concernant la Zone d’expansion touristique (ZET) de Bouzedjar. C’est le bureau espagnol «Arq-Maq» qui s’en est chargé. Un vaste projet de construction d’un village touristique s’étalant sur une superficie constructible de 120 hectares, capable d’accueillir 8 000 personnes. Une trentaine d’infrastructures dont la moitié est réservée à l’habitat entre résidences, logements et hôtels touristiques disséminés sur un site paradisiaque composé également de centres commerciaux, restaurants, complexe sportif et de loisirs, aquaparc thématique… etc. Pour l’instant, le projet est en veilleuse après le retrait, en 2006, de «Pharaon Holding S.A», un investisseur arabe fortement intéressé mais qui, pour des raisons liées à la concession des terrains, s’est désisté en dernière minute. Sbiaât, le site choisi, avait déjà subjugué par sa beauté inaltérable les promoteurs étrangers à l’instar du groupe espagnol «Flamengo » qui a affiché des ambitions démesurées sans rapport avec ses moyens. Bouzedjar, c’est d’abord un village ancien entouré de montagnes boisées couvrant 7 200 hectares. Rattaché à la daïra d’El-Amria, il abrite une population de plus de 6 000 âmes vivant du produit de la pêche et de l’agriculture. A la fin des années 70, Bouzedjar a bénéficié de soutiens financiers de l’Etat pour réaliser d’importants aménagements au niveau du port. Un effort qui se poursuivra à partir des années 2000 avec la construction d’un épi de protection contre l’ensablement du port, de deux ateliers de réparation navale, d’une unité de protection maritime, d’une pêcherie… Des acquis qui ont donné une nouvelle impulsion aux activités du port. Partagé entre le désir vital de lutter contre les contraintes socio-économiques et la volonté de profiter de ses atouts naturels, le coeur de Bouzedjar balance entre la pêche et le tourisme.
Une des plus importantes productions halieutiques du pays ajoutée à un potentiel touristique qui fait rêver les investisseurs enquête de projets juteux, représente une double bénédiction dont les autochtones attendent les bienfaits. Bouzedjar 1 attire les amoureux de la baignade et du farniente, Bouzedjar 2 les marins pêcheurs estimés à près de 1 100 et qui produisent bon an mal an une moyenne de 500 tonnes de poisson. Et quand l’été s’installe, Bouzedjar s’unit. La première plage, longue de 1 600 mètres, fait continuum avec la seconde qui s’étire sur 600 mètres. A elles deux, les plages de Bouzedjar accueillent 8 000 estivants environ chaque année. Les camps et colonies de vacances prolifèrent dans cette partie du littoral témouchentois à mi-chemin entre Oran et le chef-lieu de wilaya. Bouzedjar 1 et 2 subissent régulièrement un «relooking», notamment dans le cadre des actions de réhabilitation de l’environnement.
Outre la création de fosses septiques, le nettoyage des voies d’accès, l’ouverture de pistes carrossables et la protection de l’oued El Ferra où se déversent la plupart des eaux usées, les deux plages ont bénéficié, au titre du PCD 2008, de plusieurs projets. Ainsi Bouzedjar 2 a pu rénover sa conduite d’adduction pendant que Bouzedjar 1 confortait son réseau d’assainissement pour trois millions de dinars et retapait le tronçon de la route menant vers Madagh grâce à une enveloppe de 585.000 DA. La plage limitrophe de Cap Figalo, en l’absence d’une voie d’accès et des équipements de surveillance, a été interdite à la baignade.
Source : Echo-Oran