Les viticulteurs de la wilaya d’Aïn Témouchent, qui est classée première à l’échelle nationale en matière de vignoble et qui a déjà planté au cours de ces dernières années 1.800 hectares (sur un objectif de 50.000 ha cependant), craignent de faire face, cette année encore, à de nombreux problèmes en matière de vente de leurs produits, malgré les prévisions d’une production globale en baisse par rapport à l’année dernière. Certains disent même qu’ils sont très tentés, depuis quelque temps, par l’arboriculture et les cultures maraîchères. La campagne des vendanges, qui va être comme d’habitude lancée fin août, laisse effectivement déjà présager une très faible production.
Durant l’année 2006, la production a été de l’ordre de 290.000 quintaux, tandis que cette année, les viticulteurs annoncent déjà une baisse estimée à plus de 50%. Leur ayant demandé le pourquoi de cette modeste production, nombres de fellahs ont répondu que cela est dû au mauvais temps de mars et avril. Ainsi, précisent-ils, «après la grêle qui a détruit de grandes superficies de vignobles, les fortes pluies qui ont suivi ont apporté leurs lots de maladies auxquelles nous n’étions pas préparés». Ils ajoutent que, malgré tout, ils ont fait face à de grands frais, surtout en matière de traitements. Afin de limiter les déperditions, ils souhaitent que l’Etat leur donne le feu vert pour arracher les vignobles. Ils estiment avoir déjà arraché plus de 3000 ha, vu les problèmes de vente, avant de souligner que de nombreux viticulteurs n’ont pas encaissé leurs dus de l’année écoulée.
source: voix-l’oranie