Une circulaire émanant du ministère de l’Agriculture fixe les conditions d’accès des fellahs désargentés aux crédits semences, parmi elles, l’obligation notariée de livrer la récolte présumée aux CCLS relevant de l’OAIC et de prendre une assurance multirisques auprès de la CRMA, au moment où la BADR propose le crédit «RFIG» sans taux d’intérêt à ses clients solvables. Mardi dernier, s’est tenue une réunion qui a regroupé autour du directeur de l’Agriculture de la wilaya (DSA) d’Aïn Témouchent, M. Othmane Houari, les directeurs respectifs de l’agence bancaire BADR, de l’OAIC et de la CRMA, en présence du président de la chambre agricole et du représentant de l’UNPA.
Après l’ouverture de la séance, le DSA a expliqué la teneur de la dernière circulaire émanant du ministre de l’Agriculture, à la veille du lancement de la campagne des labours semailles et qui vise semble-t-il, à encourager nos fellahs, dont un grand nombre hésitent à se lancer dans cette campagne, faute de moyens financiers et trop endettés pour bénéficier de crédits bancaires, qu’ils soient RFIG ou autres. Aussi, cette circulaire semble arriver en temps opportun, pour satisfaire les fellahs céréaliers et les inciter à emblaver leurs terres. Dans cette optique, le DSA a désigné une commission de wilaya, chargée du suivi de la campagne agricole et comprenant des représentants de la DSA, de la BADR, de l’OAIC et de la CRMA, flanqués des délégués de le chambre d’Agriculture et de l’UNPA. Cette commission veillera à ce que les fellahs puissent enlever les quantités de semences, d’engrais et de produits phytosanitaires dont ils ont besoin, au niveau des CCLS relevant de l’OAIC. Dans ce cadre et à partir de ce jour, est ouvert un guichet unique au niveau des OIAC respectives de Aïn Témouchent et de Hammam Bouhadjar, vers lesquels devraient affluer les fellahs recensés dans les 28 communes de la wilaya, pour enlever les produits sus indiqués, dans les 24 heures. Bien entendu, ces fellahs doivent respecter certaines conditions. La première veut qu’avant d’obtenir ses crédits en semences, le fellah doit s’engager par un acte notarié, à livrer toute sa récolte à l’OAIC. Dans le même sillage, il doit contracter une assurance multirisques auprès de la CRMA, pour laquelle la CRMA s’engage à réduire de 40% la prime, au cas où le fellah assuré venait à la payer cash (au comptant). A noter, que la prime d’assurance est cotée entre 3.000 et 4.000 Da l’hectare assuré, ce qui revient à payer l’équivalent d’un quintal à l’hectare. Autrement dit, la prime sera d’autant moins pesante sur les frais d’exploitation, que le rendement sera plus lourd à l’hectare.
Ceci étant, la CCLS informe les fellahs qui préfèrent utiliser leurs propres semences pour emblaver leurs terres, qu’ils peuvent les faire traiter à son niveau au tarif de 120DA le quintal traité. Quant à la BADR, elle souligne que son crédit «RFIG» est proposé sans aucun taux d’intérêt, à l’occasion de cette campagne des labours semailles.
Source : Voix-Oranie