La radio régionale d’Aïn Témouchent a organisé ce dimanche une table ronde placée sous l’égide du wali de la wilaya d’Aïn Témouchent, M. Mohamed Bouderbali et portant sur l’approche à laquelle devront se conformer les jeunes sans emplois, pour postuler à l’un des 2.800 locaux à usage professionnel alloués à cette circonscription et dont 965 sont déjà distribués. Ont assisté à ce rendez-vous d’information, les directeurs des agences locales de l’ANGEM, de la CNAC, de l’ANSEJ, du directeur du secteur des PME/PMI, ainsi que ceux de l’ANEM, des Impôts, des Domaines et bon nombre de jeunes créateurs de projets financés par les dispositifs de création d’emplois mis en place par l’Etat.
Le thème principal de cette émission visait à conseiller au mieux les jeunes chômeurs qualifiés dans un métier et qui voudraient bénéficier d’un local à usage professionnel. Le directeur de wilaya de la PME/PMI et coordinateur de la table ronde, M. Hamzaoui Mohamed en l’occurrence, a fait le point sur l’application du programme portant création de 100 locaux à usage professionnel par commune. Selon lui, 1.782 locaux, soit 65% du quota, sont réalisés à travers les 28 communes de la wilaya et sur lesquels 965 sont distribués, conformément aux dispositions du décret 366/06, en tenant compte des spécificités des zones et de la priorité accordée à l’activité exercée par le jeune en possession de l’attestation d’éligibilité, émise par l’un des trois dispositifs de promotion de l’emploi (ANSEJ, ANGEM et CNAC). Puis, il rappellera les différentes étapes à franchir par le jeune postulant, à partir de l’une de ces trois agences jusqu’à l’obtention de l’accord de financement de la commission de wilaya. De son côté, le directeur de l’ANGEM, M. Souilem, a estimé que le micro crédit a touché également les femmes au foyer, au même titre que les jeunes, dans les zones éparses où ces dames ont réussi à faire fructifier plusieurs projets. Selon lui, sur 257 dossiers éligibles, 137 ont bénéficié de locaux. Reprenant la parole, M. Hamzaoui a précisé que 1.018 locaux sont en cours de réalisation et seront achevés avant la fin de l’année 2009 et que 616 jeunes sans emploi et éligibles ont obtenu des locaux répartis ainsi: 425 pour l’ANSEJ, 159 pour l’ANGEM et 32 pour la CNAC. Pour sa part, le directeur des Domaines, M. Saïdi, a exhorté les jeunes à profiter de l’opportunité de l’offre de ces locaux, dont le loyer symbolique varie entre 200 à 400Da/mois, en fonction des zones et des communes.
En réponse à la question d’un auditeur, le directeur de la CNAC, M. Drief dira: «Pour la CNAC, comme pour les autres dispositifs, tout postulant non diplômé à la création d’une micro entreprise, subira un test de qualification au niveau du CFPA, pour évaluer le niveau de sa compétence». Pour le directeur de l’ANSEJ, M. Haddam, les banques sont plus enclines à accorder leurs prêts aux détenteurs de certificats d’éligibilité, émis par l’ANSEJ, du moment que le problème du local est résolu, au même titre que la création d’un fonds de garantie qui couvre les risques. Selon lui, le nombre de locaux réalisés est proportionnel à la population de chaque commune.
Ainsi, la ville d’Ain Témouchent aura bénéficié de 280 locaux, alors que le quota de Béni- Saf ne dépasse pas les 180. Le seul bémol qui dérègle cette belle symphonie a trait au choix peu judicieux des assiettes sur lesquelles sont érigés ces locaux, sous la pression des échéances. C’est ainsi que plusieurs locaux distribués depuis plus de 8 (huit) mois, restent fermés, parce qu’ils sont loin des zones commerciales. Il en est de même des locaux groupés (R+1) et dont les P/APC n’apprécient guère la formule. Reste la question la plus préoccupante et qui a trait aux «Harraga» interceptés ou refoulés et dont la prise en charge devait être confiée à la direction de l’Action sociale (DAS). Jusqu’à présent, à moins d’un miracle, un silence radio assourdissant règne sur la solution envisagée, pour dissuader nos jeunes d’aller servir d’appâts aux petits poissons.
Source : Voix-Oranie