L’oisiveté use, corrode et stresse. C’est un vide. Et «la nature a horreur du vide», comme le répétait souvent l’ex-wali lors de ses différentes rencontres aussi bien avec les membres de l’exécutif de la wilaya d’Aïn Témouchent, qu’avec la société civile et les élus de l’APW. Et le vide paraît plus long et occupe plusieurs pans de la société, durant la saison estivale caractérisée par des périodes de congés aussi bien pour les travailleurs, les fonctionnaires que pour les élèves et étudiants. Comment le combler utilement et rendre l’utilité profitable à l’ensemble des pans de la société ? Telle est la question capitale autour de laquelle le directeur de la Culture de la wilaya d’Aïn Témouchent a ouvert le débat avec des maires ou leurs représentants, des responsables des comités communaux chargés des activités culturelles et quelques présidents d’associations culturelles activant à l’échelle locale et wilayale.
Très direct et sans détour, le directeur du secteur de la culture a demandé à ses vis-à-vis oeuvrant dans le domaine de porter la réflexion sur comment promouvoir l’activité culturelle dans la wilaya, un sujet longuement abordé par la note n°359 adressée par le wali de la wilaya aux chefs de daïras. «La promotion de la vie sociale du citoyen et ce dont il a besoin au quotidien et plus particulièrement la frange juvénile ne peut se réaliser sans créer un équilibre entre les différents constituants de sa personnalité globalement avec la disponibilité de tous ses facteurs… Et l’acte culturel en est un et l’essentiel», disait en préambule monsieur Bouderbali Mohamed, wali de la wilaya d’Aïn Témouchent. A travers ce texte, d’une portée évidente, il parait clair que lorsqu’on n’accorde pas de crédit aux volets culturels et que la société en fait autant sous prétexte que les autres domaines sont prioritaires, il faut s’attendre et ne pas s’étonner de voir proliférer des fléaux sociaux, à commencer par une baisse de civisme, de respect de l’autre et de moralité, des liens ancestraux qui cimentaient étroitement l’armature de la société algérienne. «Revenir à nos valeurs civilisationnelles est ce que nous devons faire ensemble mais l’aboutir en le faisant par l’utilisation de moyens appropriés modernes et adaptables à notre époque est ce qui est demandé en plus», comprend-on de la lecture qu’a développée le directeur du secteur de la culture.
A vrai dire, l’autorité culturelle s’est montrée disposée entièrement à parcourir un long chemin avec les collectivités locales et les responsables à charge de l’activité culturelle si toutefois cela se traduirait par une volonté nettement affichée à même de créer un environnement sain, non pas figuratif mais apportant son grain de sel, un ingrédient incontournable pour assaisonner le mets. Faudrait-il comprendre que la balle est dans le camp des APC ? Sans précipitation, pour faire une balance il faut deux plateaux équilibrés et l’équilibre ne peut avoir lieu que lorsque les deux vis-à-vis se mettent à contribuer en voyant l’acte culturel une nécessité et un besoin vital sous le même angle.
Source : Quotidien-Oran