Creuser 2.000 mètres pour chercher l’eau

Les prospections hydrogéologiques du sous-sol, pour des profondeurs allant jusqu’à 400 m, dans la wilaya d’Aïn Témouchent s’avèrent-elles quasiment infructueuses en matière de recherches de ressources hydriques destinées à l’alimentation en eau potable (AEP)? Répondre par l’affirmative suppose, généralement, que les sondages effectués sur toute l’étendue de la wilaya, depuis des décennies, renseignent bien sur la situation des nappes d’alimentation exploitées à ce jour. Et être hésitant pour se prononcer d’emblée sous-entend qu’il existe toujours des zones non explorées et qui peuvent contenir des aquifères importants. Lors de la dernière visite qu’il a effectuée dans la wilaya d’Aïn Témouchent, M. Abdelmalek Sellal, ministre des Ressources en eau, était favorable à la proposition d’aller au-delà de la profondeur du forage de reconnaissance (570 m) achevé depuis peu et songer à prospecter des formations géologiques atteignant 2.000 m.
Certainement, le représentant du gouvernement s’est appuyé sur l’exemple de la région de Ziouia (Tlemcen) où des couches hydrogéologiques situées à des profondeurs de 1.600 m ont été explorées et avaient donné des résultats allant jusqu’à 60 l/s. La ressemblance est quasi identique pour les structures géologiques de moins de 400 m. Et l’idée d’explorer les formations profondes de la wilaya d’Aïn Témouchent a été saisie rapidement par les responsables locaux du secteur de l’eau et les autorités de la wilaya.
Le O.K. sans réserve, du ministre des ressources en eau a, en quelque sorte, libéré les initiatives otages au préalable des profondeurs qu’il ne fallait pas dépasser. Saisissant la présence de responsables centraux de ses différents départements ministériels clés et ceux de l’ANRH, le ministre a instruit implicitement le D.G. de l’agence a inscrire trois forages de 2.000 m de profondeur dans la wilaya d’Aïn Témouchent. En toute vraisemblance, l’on a compris que ce dernier devait se rendre à la wilaya pour discuter de la proposition du ministre et faire les choix qui s’imposent pour implanter les trois forages à la lumière des données existantes.

Source : Quotidien-Oran

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