De jeunes poètes sur les traces d’El-Moutanabi

cultureLa maison de la Culture d’Aîn Témouchent, a ouvert, samedi dernier, sa salle de spectacles à une dizaine de poètes issus de différentes communes de la wilaya dont trois jeunes filles. Ces diseurs d’images en mots ont présenté des poèmes en langue arabe classique devant un faible public dont, en tête d’affiche, le manque de professeurs de cette matière afin de débattre, critiquer et enfin corriger ces jeunes talents en herbe et futurs gouals d’Aîn Témouchent. En ouverture, le coordinateur de ce groupe de jeunes poètes, M. Bouazza Abid Habib, a commencé de son rhétorique poétique par de splendides vers sous le titre «Waâd Sma» (La promesse du ciel) puis s’ensuivit la jeune Khaoula Fouzia avec son répertoire de poésie populaire (Melhoun).
Et compte tenu de la situation dramatique en Palestine, le jeune Benamar a ému l’assistance par ses envolées en verbe rimé appelant à l’éveil de la conscience humaine et formulant un sincère avertissement à la nation arabe. L’enfant prodige de Beni-Saf, Khezari Safy, fut plus engagé et plus patriotique que ses pairs. La poésie en arabe classique sous le titre «Houb El Djazaïr» (L’amour de l’Algérie), a permis enfin de réanimer la scène et restaurer une ambiance d’espoir chez ces jeunes en majorité des chômeurs. Selon le coordinateur, un foyer littéraire a été constitué afin d’attirer tous les fans de la poésie et leur donner la chance de développer leurs dons dans un cadre adéquat. Et en second lieu, ressusciter le patrimoine poétique d’Aïn Témouchent en multipliant les soirées poétiques. Parmi ce groupe de poètes, certains ont dignement représenté la wilaya dans plusieurs rendez-vous culturels et festivaliers nationaux en 2001 et 2004 à Oran et à la semaine culturelle à Ouargla. De son côté, la Maison de la Culture leur tend la main pour la réussite. Le seul point négatif demeure l’absence du public que les organisateurs d’activités culturelles n’arrivent pas à mobiliser. Peut-être qu’il faudrait adapter la communication pour combler ce déficit.

Source : Voix-Oranie

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