Début d’informatisation de l’état civil

Entamée le 2 mars dernier, l’informatisation des registres d’état civil se poursuit laborieusement, afin d’assurer le maximum de réussite à l’opération. Les premiers effets de cette modernisation se font déjà sentir au niveau de l’accueil, les rassemblements devant les guichets sont moins importants qu’avant. Une image réconfortante lorsqu’on sait que le citoyen est souvent confronté aux chaînes. Comme quoi, l’informatique possède des vertus insoupçonnées au plan psychologique. A l’instar de la musique, elle adoucit les maux. Les services de l’état civil sont situés dans une aile qui, au lendemain de l’indépendance, avait abrité le tribunal d’instance d’Aïn Temouchent, dans la continuité en fait de celui de l’administration coloniale.
Pour l’histoire, la partie opposée, le bâtiment de droite, a servi à l’époque de commissariat de police. Les bureaux de l’hôtel de la ville se trouvaient au milieu, c’est ce qui faisait dire à certains pince sans rire, qu’entre le juge et le commissaire, il y avait donc le maire. Aujourd’hui, les choses ont évolué et démographie oblige, l’APC a pris ses quartiers sur l’ensemble de l’édifice complètement rénové après le séisme de 1999, à telle enseigne que les Pieds-noirs venus ces dernières années se ressourcer à Aïn Temouchent, ont été agréablement surpris par la fraîcheur des lieux et la bonne préservation du bâti qui a gardé son aspect d’antan. A l’intérieur, une petite révolution s’opère en ce nouvel an 2010. Dans le bureau de Mme C. Mahrouz Sahraoui, la responsable du service, une universitaire rodée aux arcanes de l’administration communale, les consignes vont bon train. En face d’elle, M. Kellal Zaghloul, le chef de groupe qui l’assiste étroitement, reçoit les directives du jour. Au sein du dispositif d’informatisation que Mme Sahraoui supervise avec beaucoup de tact, le chef de groupe reste un élément central. L’état d’avancement de l’opération paraît on ne peut plus encourageant. L’entreprise Belakhdar en charge du projet de numérisation, travaille en collaboration avec les agents. L’APC a dû procéder au renouvellement de la reliure des registres d’état civil. Une étape qui, comme nous avons pu le constater, a permis de réhabiliter le fonds documentaire en grande partie détérioré par des années de manipulation au quotidien. Dans les placards blindés dorment les registres patiemment retapés pour une autre vie. De couleur rouge pour les naissances, verte pour les mariages et noire pour les décès, certains sont passés entre les mains de calligraphes recrutés temporairement par l’APC, pour les besoins de la cause. D’anciens employés de l’état civil qui savent mouler les lettres. Parallèlement, une étude statistique du service s’est intéressée aux tranches d’âges.
A la fréquence des actes délivrés selon les époques, au niveau d’aptitude des personnels etc. C’est tout ce travail préparatoire qui a facilité l’opération de catalogage des registres et la «scannerisation» des pages. Pour l’instant, 8.501 actes concernant les années 1980, 1981 et 1982, ont été saisis sur terminal. Une périodisation volontairement choisie en fonction de la demande. L’on estime à ce propos, que la tranche d’âge située entre 20 et 35 ans est fortement demandeuse d’actes en raison principalement de la formalisation de dossiers d’emploi ou de scolarité. La reproduction par uniformisation touchera à terme pas moins de 261.347 actes entre naissances, mariages et décès, établis antérieurement à l’année 2009 pour remonter jusqu’à l’an 1850. Une tâche de longue haleine qui prendra sûrement encore quelques années. En attendant, deux groupes d’agents de saisie sont mobilisés pour accompagner la société Ksel-Ne de Sidi Bel Abbès. Le premier s’attelle à poursuivre la saisie chronologique des actes, tandis que le second a pour mission de recueillir et de cataloguer les actes délivrés manuellement durant la journée par les agents des guichets, en vue de les mémoriser, afin que le citoyen puisse la prochaine fois les recevoir dans la forme imprimée. Mme Sahraoui nous apprendra que tout le matériel a été mis en place par l’APC pour le succès de l’opération qui, rappelons-le, a été financée par le wali d’Aïn Temouchent à hauteur de 02 milliards 600 millions de centimes, puisés du FCCL. D’ailleurs, le chef de l’exécutif se déplacera cette semaine pour s’enquérir sur place des conditions de fonctionnement du système informatique installé par l’opérateur privé. La dirigeante du service d’état civil louera au passage l’intérêt particulier porté par le président de l’APC, M. Touil Boucif, à la concrétisation du projet, ainsi que le précieux concours de M. Errouane Benamar, l’élu chargé du suivi de l’état civil, lequel dira-t-elle, s’est pleinement impliqué dans le processus de modernisation du service. Le réseau intranet s’étend également aux trois antennes de l’APC d’Aïn Temouchent, grâce à la connexion par fibre optique.
Les habitants des zones de Sidi Saïd, Douar Mouley Mustapha et de la Ville nouvelle, n’auront plus à faire le déplacement jusqu’au siège de la mairie, pour obtenir l’acte de naissance n°12. Désormais, les annexes pourront le faire. L’impact le plus significatif de ces changements réside dans le fait que présentement, la circulation à l’intérieur du service de l’état civil est nettement moins dense. La communication est meilleure. Une impression confirmée par M. Moussaoui Abderrahmane, le chef de bureau de l’état civil, dont la longue expérience fait autorité : «Effectivement, il y a une sensible amélioration dans la prise en charge du citoyen, après seulement quelques jours de cette phase test. Je reçois moins de monde dans mon bureau et les agents ne sont plus tenus de quitter le guichet pour consulter les registres ou s’informer. L’informatisation va assurément nous aider dans notre tâche, en même temps qu’elle satisfait le citoyen car les erreurs sont réduites à leur plus faible niveau». S’agissant du C 12 spécial indispensable pour la confection du passeport biométrique ou de la CNI, l’opération est en cours de finalisation, puisque les moyens matériels sont d’ores et déjà disponibles et le personnel désigné. La procédure d’octroi de ces documents réputés infalsifiables, sera précédée d’une campagne d’information et d’une mise à niveau des instruments de coordination entre la daïra et l’APC. Un autre défi pour les collectivités locales.

Source : Echo-Oran

4 réflexions sur « Début d’informatisation de l’état civil »

  1. je suis nee a ain temouchent je voudrait savoire si je pourait avoire mon act de naissance part courrier gagui ahmed nee le 17.12.1959.ain temouchent adresse actuel cite 05juillet1962 bat 169 appart 03 mostaganem merci

  2. je desir avoir mon extrait de naissance et j arive ps apres plusieur couriers ca la mairie d ain temouhent ou je suis ne j abite en france je ne omprend ps pourquoi aidez moi svp

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