Le Fonds national de péréquation des oeuvres sociales (FNPOS) est-il en panne d’idées pour sortir de la situation assez délicate mettant en otage des milliers de logements sociaux achevés en 2001 et 2005 mais non encore cédés aux bénéficiaires las et exténués par les reports successifs des dates de distribution de pas moins de 250 unités à Aïn Témouchent ? Simple dans sa formulation mais lourde de conséquences sur tous les plans, l’interrogation ci-dessus est continuellement posée par l’opinion nationale d’une manière générale et les futurs bénéficiaires d’une façon particulière, sans pour autant arriver à décrypter les vrais mobiles et véritables raisons ayant causé la paralysie d’un programme national qui, au début de son lancement, paraissait pour bon nombre de décideurs comme une formule de substitution pouvant concurrencer les autres formes promotionnelles. Interpeller ceux qui détiennent la baguette magique et la clé de l’énigme est un devoir et un droit d’informer, car cette situation, qualifiée d’inadmissible et d’injuste par des bénéficiaires, met en cause avec insistance la crédibilité de l’Etat en premier et ceux en charge de la gestion directe de ce programme.
Faut-il que le gouvernement se saisisse de ce dossier en extrême urgence comme pour l’histoire de la pomme de terre ? L’opinion locale et les observateurs avérés s’autorisent par l’affirmative tout de suite car contribuer au dénouement de cette crise c’est aussi soulager des milliers de familles dont leur seul tort est d’avoir cru au départ, et à leur place d’autres le feront sans hésiter, et une personne sur le point de se noyer ne refusera jamais un perche tendue vers elle pour la sauver. L’OPGI d’Aïn Témouchent est présentement dans de mauvais draps car le programme de réalisation de 462 logements FNPOS est à son indicatif, donc elle jouit de la délégation de signature. Les entreprises qui ont réalisé les 250 logements auraient tenté d’ester en justice l’OPGI pour cause de non-paiement des situations de travaux encore en instance. Et il a fallu l’intervention du wali d’Aïn Témouchent pour différer la procédure judiciaire.
Selon les propos tenus devant le ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme Monsieur Noureddine Moussa, la date de fin octobre a été fixée comme ultimatum pour distribuer ces logements dont les bénéficiaires sont connus. Et d’après d’autres, la direction du FNPOS est en train de convoquer des bénéficiaires sans préciser les motifs et l’objet. Ceux qui ont contracté des crédits bancaires aux échéances fixées sont obligés de rembourser bien qu’ils n’aient pas occupé les logements.
Source: le Quotidien-Oran