Des investigations poussées ont permis la saisie de centaines de tonnes de ciment trafiqué et l’arrestation de plusieurs personnes impliquées mais il s’est avéré aussi que ces dérives ont été commises avec la complicité de certaines entreprises du BTPH activant dans la wilaya de Aïn Témouchent. C’est du moins ce qui ressort des premiers éléments de l’enquête, menée par la gendarmerie nationale à travers la wilaya d’Aïn Témouchent et selon lesquels les auteurs mis en cause, dans leur grande majorité, se procuraient ce ciment, moyennant finance, auprès de certaines entreprises du bâtiment exerçant dans la wilaya d’Aïn Témouchent et qui n’avaient pas les mêmes difficultés d’approvisionnement que ces «clients» opportunistes.
C’est ainsi que le ciment acquis en deuxième main, était d’abord transvasé à partir des cocottes des camions chargés par les entreprises du bâtiment de leur ramener le ciment en vrac, plus facile à utiliser pour alimenter les centrales à béton. Puis, le temps de ramener des sacs vides à partir d’Oran, les trafiquants revenaient à Beni Saf pour procéder à son conditionnement et procéder éventuellement à son mélange, selon d’autres sources, à du sable. En investissant 20 Da par sac de ciment vide, selon la gendarmerie, ces trafiquants procédaient au mélange évoqué, en utilisant les matériels préalablement stockés dans des hangars loués aux fermes des alentours.
A moins d’en être averti, le constructeur ou l’entrepreneur soumis à la pression du délai imparti, était trop heureux de trouver du ciment en deuxième main, sans se douter qu’il achetait un matériau qui ne répondait pas aux normes de construction. Le rapport transmis au wali par la gendarmerie était des plus édifiant, ce qui a incité le Premier responsable de la wilaya, Bouderbali Mohamed, à prendre des mesures conservatoires à l’encontre des entreprises défaillantes. Désormais, les entreprises impliquées dans ce vaste trafic se voient suspendre l’autorisation de retirer le quota de ciment qui leur était destiné auprès de la cimenterie de Beni Saf (SCIBS), parmi elles des entreprises qui ont achevé leurs projets et qui continuaient à s’approvisionner librement auprès de la cimenterie, alors que d’autres maîtres d’œuvre dans le besoin attendaient.
Apparemment, le bug se trouverait au niveau de l’administration chargée de procéder régulièrement à des contrôles et de vérifier si le quota accordé aux entreprises correspond réellement aux exigences du projet confié. A signaler que la gendarmerie a saisi plusieurs tonnes de ciment du genre en 2008 et l’enquête se poursuit toujours pour débusquer éventuellement d’autres trafiquants activant dans la région. Cela dit, le commun des citoyens s’attend certainement à la suite à donner à cette affaire au plan judiciaire.
Source : Voix-Oranie
Dieu préserve le pays et la population de ces prédateurs
A la lecture de certains articles traitant de la société j’ai l’impression que le pays est en pleine putréfaction
Trafic, magouille ,détournement, tricherie, corruption,mépris de l’autre et qu’en sais-je encore Je suis triste pour mon pays que j’aime tant 🙁