Les pluies qui se sont abattues, dans la nuit de jeudi à vendredi, sur la région d’Aïn Témouchent, ont été accueillies avec un grand sentiment de soulagement par les céréaliers qui, lors de la campagne labours-semailles 2007/2008, ont emblavé une superficie de 100.000 ha et attendaient impatiemment ces nouvelles pluies pour conforter leurs semis. La surface ensemencée représente 6.000 ha de mieux que celle de l’année passée, qui pour rappel, ne dépassait pas les 94.000 ha. Ce supplément semble avoir été récupéré de l’arrachage de la vigne, qui n’a pas donné les résultats financiers escomptés. Des retombées qui n’auraient même pas couvert les frais des travaux et des traitements phytosanitaires, selon les fellahs, qui auraient décidé de revenir aux bonnes vieilles céréales, axant leur production cette fois essentiellement sur l’aliment du bétail, notamment l’orge qui couvre 65% de la superficie ensemencée.
Les 35% restants sont répartis entre le blé tendre, le blé dur et le fourrage. Si tout va bien, la DSA vise cette année une production de plus de 1,2 millions de quintaux, sachant que l’année dernière elle n’a pas dépassé les 700.000 quintaux, à cause des pluies d’avril qui ont raté le rendez-vous. L’année d’avant (2005/2006), la production avait atteint 1,1 million de quintaux, toutes variétés confondues.
Encouragés par les pluies d’octobre, les fellahs de la wilaya d’Aïn Témouchent ont été les premiers à l’échelle de l’Ouest, à lancer la campagne des labours-semailles. Ils ont été également les premiers à être échaudés par les prix des travaux de labours, cotés cette année à 600 Da de l’heure, au lieu des 400 Da de l’année dernière. La main d’ouvre a bien entendu suivi le mouvement algérien avoir jeter les céréales, malgré que les travaux labours ont augmenté de plus de 33% cette année, pour atteindre 600Da de l’heure, contre 400Da l’année dernière. Les semailles n’étant pas encore mécanisées, les fellahs continuent à faire appel aux vieux paysans, spécialisés dans le «geste auguste du semeur». Une espèce en voie de disparition et qui se fait rémunérer à prix d’or, semble-t-il. Rappelons que les régions céréalières sont réparties entre les daïras de Aïn El-Arbaa, avec la plaine de la Mleta, Hammam Bouhadjar, Ain Kihel et à un degré moindre celle d’El-Amria.
Source: Voix-Oranie