Des problèmes financiers pour la viticulture

La viticoop d’Aïn Témouchent est-elle confrontée, présentement, à des problèmes financiers aigus pouvant provoquer une paralysie de ses activités alors que la campagne des vendanges se pointe à l’horizon ? A entendre parler des viticulteurs de la daïra d’Aïn El-Kihal qui attendent toujours le règlement de leurs factures relatives aux livraisons de leur production de raisin de cuve de la campagne écoulée, la situation financière de la viticoop s’aggrave et tend vers la catastrophe si toutefois elle n’arrive pas à écouler ce qu’elle dispose en stock avant la campagne, exercice 2007. Ceux qui se sont confiés à nous ont évoqué une sorte d’avarie de pas moins de 13.000 hl de vin dont les causes n’ont pas été explicitées par ces derniers.
Selon un responsable d’une structure syndicale, les viticulteurs ont livré du raison de cuve sain à la viticoop et, par conséquent, la fameuse histoire d’avarie, si elle s’avère vraie, ne les concerne pas. Cependant, malgré ce qu’elle endure sur le plan financier, certains reconnaissent que la viticoop a réussi à payer 30% de la production de raisin qu’ont livrée les viticulteurs de la wilaya. D’après des sources d’information de l’environnement immédiat de la profession et de la viticoop, cette dernière est en mesure de réceptionner la production de raisin de cette année, étant donné qu’elle est estimée à hauteur de 40.000 qx, une estimation prenant en compte les dégâts occasionnés au vignoble par le mildiou, une maladie cryptogamique ayant fait des ravages à la pomme de terre. Ce malheur arrangera-t-il la viticoop, même si elle n’arrive pas à déstocker l’ensemble de la production qu’elle a vinifiée ? Peut-être, mais rien n’est définitif dans ce genre de statistiques non basées sur des données fiables émanant de sondages crédibles.
Il semblerait, disent des sources d’information assez crédibles, qu’un opérateur établi dans la région aurait proposé à la viticoop de prendre une grande quantité des produits vinifiés de la prochaine campagne, tout en émettant des conditions que devait discuter ce dernier avec la coopérative. De cette façon, l’opérateur entend carrément se substituer à l’ONCV avec laquelle la viticoop aurait engagé une procédure judiciaire que notre source d’information n’était pas en mesure de clarifier en détail les tenants et les aboutissants de cette affaire. D’ailleurs, même des viticulteurs reprochent à l’ONCV de les avoir abandonnés l’année passée. Au sujet des 13.000 hl avariés, pour des raisons que nous ignorons, des viticulteurs rattachés aux caves concernées n’écartent pas d’ester en justice la viticoop au cas où celle-ci refuse de les payer.

source: le quotidien-oran

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