Djamel Laroussi, un messager de l’esprit de Sidi Ben Adda

La musique algérienne a, depuis quelques années, gagné ses lettres de noblesse chez un public jeune comme elle a conquis une place à l’échelle de la musique internationale et ceci grâce à un groupe de musiciens et chanteurs de la nouvelle génération, chacun de son côté. Djamel Laroussi est parmi ces virtuoses qui ont réussi le pari de distinguer dans le gotha mondial. De son vrai prénom Ali, cet artiste intégral est arrivé à s’imposer après des années de recherche musicale. Et a surtout composé et chanté des produits propres à lui. Il a eu le génie de partir d’un registre du patrimoine national qui n’a pas été très fouillé par le génie «gnawi». Ses airs phares qui rendent et caractérisent son genre, ce sont «Laâlou» et «Yal Djillali» qu’il a également intitulé «Etoile filante».
Djamel Laroussi a métissé la mélodie algérienne à l’africaine. C’est une approche qui est dominante et que le public retrouve dans ses autres chansons «N’Kodo» et «Manan Dabo». Ensuite, il a viré vers la musique américaine et européenne qui marquent bien ses nouvelles œuvres sous forme de groove-coktail. En l’écoutant, tout mélomane ressent les touches variées ou plutôt chromatiques du jazz, de la salsa et du rap. L’on peut dire que Djamel Laroussi a raffiné le genre Raï pour ensuite l’injecter dans une certaine gamme nouvelle avec autant d’adresse que de liberté. En plus de sa formation d’universitaire et de son évolution dans un milieu culturel, Ali reste très fidèles à ses origines, il respire le bled et ses repères qui a enfanté ses parents à savoir Sidi Ben Adda de Aïn Témouchent (ex «Trois marabouts» durant l’ère coloniale). En Allemagne, il a édité son nouveau album baptisé «Trois marabouts». Une manière de rappeler d’où il vient et rendre hommage à titre posthume aux trois mausolées de Sidi Rabeh, Sidi Meftah et Sidi Ben Adda. D’ailleurs, c’est une tradition entretenue à Aïn Témouchent qui veut que les Cheïkhs chantent fréquemment en clamant les noms des marabouts. Certains se sont même demandé pourquoi ce produit musical a pour titre, «Trois marabouts» et non Sidi Ben Adda. Peut-être que le chanteur a voulu faire rappeler une partie de l’histoire dans ce coin de la région témouchentoise, même s’il ne l’a pas vécue. A travers la chanson, au rythme léger et accéléré, le «Yal Djillali» en référence à Moulay Abdelkader el Djilani, celui qui écoute ressent la profondeur, l’appel des anciens.
Même si Djamel Laroussi est loin de leurs yeux, les jeunes des «Trois marabouts» attendent avec impatience et engouement le messager témouchentois. Et pourtant, il avait été annoncé pour la dernière saison estivale pour un concert musical à l’honneur du bled.

Source : Voix-Oranie

3 réflexions sur « Djamel Laroussi, un messager de l’esprit de Sidi Ben Adda »

  1. salam cest un grand artiste il figure parmi les 6 meilleurs guitaristes du monde il a fait une place dans la world musique tres connu dans les milieux branches en allemagne cest un excellent ambasadeur de temouchent il faut etre fiere de lui chapeau

  2. djamel a reçu la baraka de sidi benadda
    bravo a l’embassadeur des algeriens et des temouchentois.

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