Ennahda ouvre la campagne

voteC’est Ennahda qui a été le premier parti à étrenner la campagne électorale, hier, à travers un meeting animé par Fateh Rabéi, le secrétaire général de cette formation. Ce dernier a axé son propos autour de quelques idées forces, dont celle de la nécessité de la participation malgré les handicaps que rencontre l’exercice de l’activité politique, déplorant à cet égard le rejet de candidatures, tel celle du Dr Zouani à Témouchent lors des dernières législatives, au motif de l’article 26 de la charte sur la moussalaha : « Regardez, cet homme, un médecin, a-t-il la tête de quelqu’un qui risque de troubler l’ordre public ? ».
Puis, passant à l’intérêt de l’enjeu des élections prochaines, il soutient que celui-ci ne sera véritable que si les élus jouissent de leurs prérogatives et qu’on les libère des tutelles administratives qu’on leur imposes actuellement. Il revendique en conséquence une refonte du code communal. Quant aux élus, il estime qu’ils ne doivent pas se terrer dans leurs bureaux, prêts à « filer comme une gerboise par l’une ou l’autre sortie dérobée ».
Puis, s’adressant de son pupitre à ses principaux candidats, il leur recommande d’appliquer la politique de Omar Ibn El Khattab, en l’occurrence celle de garder les portes ouvertes. Et avant de clore sa brève intervention, il rappelle sous le ton de l’ironie : « On nous a attribué le n°6, yanalbou lafrancisse ou voutou aâla essisse ». Par ailleurs, dans une rencontre avec la presse, Fateh Rabei s’est dit peu confiant quant au taux de participation qui ne variera pas de celui des législatives, même s’il s’agit cette fois d’élections locales et qu’en pareil cas, le taux est en théorie meilleur : « Malheureusement, les pouvoirs publics n’ont pas tiré la leçon de la désaffection enregistrée le 17 mai, puisque les causes qui en sont à l’origine demeurent. Ce sont cette fois même les candidatures qui ont fait défaut. Nous avons en vain appelé à une mise à plat entre les pouvoirs publics et les partis, afin de rendre du crédit à l’activité politique après le désaveu du 17 mai. Nous réitérons cette demande pour après ces élections, de façon à résorber les reculs qu’ont subis le mulipartisme, le syndicalisme et la liberté d’expression ».

Source: EL-Watan

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