Faute de disposer d’une polyclinique dotée d’un service de permanence de nuit, les habitants de la commune de Sidi Ben Adda, à l’ouest de Aïn Témouchent, revendiquent la disposition d’une ambulance, pour évacuer en cas d’urgence, leurs parturientes et autres malades, vers les établissements hospitaliers de la ville. C’est que placés devant ces cas d’urgence, les proches de ces malades déploient tous leurs moyens et autres connaissances pour mobiliser le propriétaire d’un véhicule qui accepterait de sacrifier sa nuit de sommeil, pour les transporter à l’hôpital.
Cette situation est très mal ressentie aussi bien par les patient(e)s que par leurs proches, surtout si ces derniers habitent les agglomérations secondaires ou les fermes isolées. Comme la salle de soins locale n’est pas en mesure d’assurer la permanence de nuit, l’ambulance demeure un palliatif d’une nécessité absolue. Elle peut être rentabilisée, pour peu que les autorités de l’APC pensent à en acquérir une et l’exploiter rationnellement pour le bien d’une population, estimée à près de 14.000 âmes. Tout le monde sait qu’en période estivale, le nombre des malades augmente, comme en témoignent quotidiennement les UMC de l’EPH d’Aïn Témouchent. Une scène vécue au cours de cette semaine est significative à plus d’un titre. Une malade démunie provenant d’une ferme de la région a été amenée bénévolement à bord d’un véhicule, aux UMC de l’Hôpital Ahmed Médeghri. Malheureusement pour elle, le chauffeur du véhicule qui l’a accompagnée, n’a pas attendu la fin de la consultation, quand on sait le temps que ça prend au service des urgences. Ceci a obligé, les accompagnateurs de la malade à aller chercher une ambulance, pour la ramener chez elle et personne ne saura s’ils ont pu l’obtenir. On ne peut passer sous silence l’excellente initiative, dont a fait preuve le ministère de la Solidarité nationale, en attribuant des ambulances à certaines communes de la wilaya témouchentoise.
Le hic dans tout cela, c’est que les habitants de Sidi Ben Adda attendent toujours de profiter à leur tour de cette manne ambulancière et commencent à se demander s’ils n’ont pas été zappés tout simplement, malgré que le droit à la santé soit garanti, nous dit-on, par la Constitution. Alors, quand verrons-nous nos élus de Sidi Ben Adda, réclamer pour leurs électeurs, le droit de disposer d’une ambulance, à défaut d’une polyclinique fonctionnant avec une permanence de nuit, comme l’exige toute commune digne de ce nom?
Source : Voix-Oranie