Comme de tradition, la fête de l’Aid El Adha à Témouchent a été célébrée dans la ferveur, le recueillement et le rituel du sacrifice du mouton qui aura procuré toutes les joies au sein de toutes les familles, en général, et chez les enfants, en particulier, qui, certainement, étaient les plus joyeux dans cette atmosphère de fête. Ce qui a marqué l’Aid de cette année 2008, c’est le prix fort des moutons, malgré ce qui a pu être répercuté ici et là sur la valeur marchande abordable «imposée» par les éleveurs qui, loin de toute clémence, n’ont pas épargné les pères de familles qui étaient dans l’obligation de subir un tel diktat. Toujours est-il que c’est la situation qui se produit à la veille de chaque Aid, à l’exception de cette année où selon les habitués d’un tel marché, c’est les éleveurs du Sud qui ont fait défaut, eux qui d’habitude venaient écouler la marchandise dans la région à des prix accessibles. Tout cela n’a pas privé toutes ces familles de procéder au rituel mais…au prix fort.
Ce premier jour de l’Aid à Témouchent a été marqué par une chaude ambiance qui régnait au niveau des cités étant donné que le sacrifice se fait à l’extérieur, ce qui a engendré l’image d’une solidarité de tous bords entre tous les riverains dans l’entraide du rituel au moment où les moutons étaient égorgés avec la présence des enfants qui, chacun à sa manière, essayaient d’apporter leur «touche » dans la bonne humeur. Avant cela, les fidèles ont effectué la prière de l’Aid à travers toutes les mosquées de la ville pour écouter les prêches sur le côté religieux et l’impact de ce sacrifice qui s’inscrit dans la sunna et la foi à respecter par tous les musulmans.
A la sortie, les fidèles se sont réciproquement présentés les voeux de l’aid pour voir la ville se vider et présenter l’atmosphère d’une ville morte au moment du sacrifice à l’exception du décor de certains quartiers.Dans l’après-midi, c’était le recueillement au niveau des cimetières pour les pieuses pensées à tous ces proches disparus avec cette occasion de l’Aid qui s’ajoute aux visites régulières du vendredi. La soirée a été marquée par les nuages de fumée que dégageaient toutes les demeures autour de ce qui pouvait faire les délices de toutes les tables et les saveurs d’un repas tout particulier que seul l’Aid El Adha peut en procurer dans la joie familiale. Une tradition religieuse séculaire qui garde tous ses repères chez tous les Musulmans à qui s’offre à eux l’occasion des réconciliations et des retrouvailles et c’est tout le secret de cette fête outre son côté festif. Les voeux sont multiples et celui du souhait des liens affectifs plus solides entre les familles est celui le plus répété pour garder cette unité recommandée par l’islam à l’image de l’unicité de Dieu.
Source : Ouest-Tribune