La grève de trois jours, déclenchée du 24 au 26 courant, par la coordination des 11 syndicats autonomes, a constitué un événement au sein du front social, dans la wilaya d’Aïn Témouchent, où le débrayage a touché les secteurs de l’Education, de la Formation professionnelle et de la Santé, dont les taux de participation étaient de 10 à 90% selon le secteur. Ainsi, les écoles primaires étaient paralysées en totalité et leurs élèves contraints à un congé «spécial», loin de leur déplaire.De leur côté, les spécialistes du secteur sanitaire ont observé le mouvement. Selon leur communiqué, dont une copie a été remise à la presse, les syndicats autonomes (UNPEF, SATEF, SNDPSM, SNTE, SNAPSY, SNAPAP, SNPSSP, SNPSP, CNAPEST, SMASA et CNPES) ont présenté dans leur plate-forme de revendications: la préservation du pouvoir d’achat, l’ouverture d’un dialogue avec les syndicats autonomes de la fonction publique, la révision de la grille des salaires et le refus de la politique du bricolage. Dans le même sillage et en guise de solidarité avec les adjoints d’éducation et agents d’économat, ils ont réclamé leur repositionnement à la catégorie 8.
Interrogés sur le choix de la date du 24 février, coïncidant avec la célébration du 52ème anniversaire de la création de l’UGTA, les grévistes ont tenu ainsi «à faire entendre nos voix aux dirigeants de l’Etat et leur faire prendre conscience de l’existence réelle des syndicats autonomes, qu’ils doivent finir par reconnaître», est-il relevé. Dans le même élan, ils ont signifié leur refus catégorique de la grille des salaires, qui selon eux, ne permettront pas l’amélioration des conditions de travail. Comme l’UGTA de Sidi Saïd a chaleureusement accueilli les augmentations remises en cause par la coordination des syndicats autonomes, une guerre ouverte a éclaté entre les deux parties.
Source : Voix-Oranie