Il y a un an disparaissait Houari Kebdani

Il était considéré comme l’un des joueurs les plus doués de sa génération. Parti trop tôt en France pour poursuivre des études de post-graduation, Kebdani Houari est sans aucun doute passé à côté d’une grande carrière de footballeur : «Un vrai baroudeur…», diront de lui ses anciens coéquipiers en se souvenant de son abattage physique, son courage et son sens du but. Une cuvée de jeunes talents composée entre autres de Maâroufi Mohamed, Rouissi Ali, Boukholda Abdelkader, Abdelhakem Cheikh, Daho Abdelkader, Houari Nedjoum dit «Foufou», Messaoudi étaient découverts par des entraîneurs aussi avisés que Benaoum Hamida, Benbrahim, Filali, Gorine ou Benfodda Abdelkader qui ont forgé l’école témouchentoise. Kebdani était capable d’évoluer tantôt en défense tantôt avec une déconcertante aisance. Ce libéro de charme à l’allure athlétique est monté vite en grade puisqu’il sera incorporé en équipe sénior aux côtés de l’ icône locale Omar Sikki, Djem’s, Bennouar, Moulay, Berrichi, Chouiref, Ikhlef et consorts, le grand CRT de l’époque 70. Encore junior, Houari Kebdani avait déjà eu le privilège d’endosser le maillot au sein de la formation fanion, la brillante garde témouchentoise et ce, grâce au flair de l’entraîneur marocain Benbrahim appelé à la barre du CRT au milieu des années 60, un coach respecte pour sa compétence. Kebdani l’avait convaincu lors d’un mémorable match où il inscrivit 05 buts à lui seul contre une équipe junior.
Et ce sera sans complexe que le jeune promu côtoyera ses aînés dont la plupart comme Siki, Saïd, gaucher, Yahiaoui, le gardien Driss faisait partie de la sélection d’Oranie. Garçon affable et combatif, il n’hésitait pas sur le terrain à aller au charbon pour prêter main forte à ses camarades. En pleine ascension, il profère assurer son avenir social en optant pour les études. De son exil il n’aura pas de cesse de demander des nouvelles de son club chéri et ne rate pas une occasion de consulter les dirigeants lorsqu’il est de retour au pays. Son attachement indéfectible du CRT était connu de tous. Ravi à l’effection des siens à l’âge de 57 ans le 20 octobre 2008 lors d’un tragique accident en son domicile à Paris, Houari Kebdani restera dans les coeurs comme le symbole de l’harmonie entre le corps et l’esprit.
L’ensemble de ses amis, les sportifs de la ville d’Aïn Témouchent ne manqueront pas d’avoir une pieuse pensée pur lui. Allah Yerrahmou.

Source : Echo-Oran

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