Le programme d’équipement public déconcentré en cours au 31/12/20098 totalisant selon le dernier rapport établi par la wilaya, est présenté en session, plénière de l’APW avec 686 opérations dont le coût global est estimé à 39,2 millions de dinars.La répartition par secteur de cette enveloppe financière et les taux de consommation enregistrés renseignant tant sur l’importance des crédits accordés en fonction des besoins exprimés que les niveaux d’avancement atteints par les différentes directions chargées de l’exécution des programmes. A ce titre d’aucuns, à la lecture au tableau synoptique des indicateurs financiers, peuvent tirer d’utiles enseignements notamment au plan performant autrement dit de l’efficacité affiché dan la gestion des projets inscrits des secteurs comme l’hydraulique, l’éducation la jeunesse et sports, l’urbanisme ou les infrastructures administratives qui apparemment absorbent les plus grandes parts de l’investissement en égard du nombre des opérations dont chacun d’eux a bénéficié, accusent des taux de consommations assez faibles variant entre 22% et 46%.
Et si on devait, à la lumière de ce critère d’efficience évaluer les organes d’exécution ceux cités plus haut ne sont certainement pas les mieux lotis et pour cause, prenons l’exemple du secteur de la jeunesse et des sports qu’avec 26 opérations en cours totalisant 1.221,5 milliards de DA, dont 652,8 millions de DA, au titre des RAR (Reste à réaliser) soit un taux de 46%. Nous avons choisi de secteur en raison d’une particularité qui n’a peut-être pas son équivalent à travers le pays. En effet la wilaya d’Aïn Témouchent possède un stade semi olympique toujours sous emballage lancé en 1986, achevé en 2006 et dont l’inauguration officielle n’a pas en lieu. Passons sur les péripéties de sa réalisation depuis 20 ans mais intéressons-nous au bilan de l’année 2008 du secteur lequel mis en évidence trois objectifs censés constituer des préalables pour normaliser la prise en charge des activités de la jeunesse, à savoir la mise en valeur et la réhabilitation des infrastructures de la jeunesse, une qualification professionnelle de l’encadrement et une prospection, direction et orientation des jeunes vers les activités qui répondent à leurs aspirations.
S’agissant du premier point, les établissements de jeunesse entre autres maisons de jeunes, CIAJ, auberges etc., ce sont les évaluations périodiques qui peuvent édifier sur leurs capacités d’attraction. S’il faut se féliciter des acquis engrangés jusqu’ici dans le domaine des constructions destinées à la jeunesse, il n’en reste pas moins que leur rendement n’est pas aussi évident qu’on le croit. A ce propos comment ne pas évoquer le statut de l’ancien CIAJ après la réalisation d’un bel édifice de remplacement sur un terrain très bien situé à la lisière de deux pôles d’habitation.
La vieille « maison universelle du Bd national devenu celui du 1er novembre 1954 qui a abrité donc le CIAJ, a été transformée en maison de jeunes au niveau d’un centre ville déserté par une grande partie de la population après le séisme de 1999 et aujourd’hui résolument tourné vers le commerce et les activités tertiaires. La nouvelle vocation donnée à cette structure mythique ne se justifie pas. La wilaya ainsi que cela s’est fait à Tindouf peut en disposer comme elle l’entend. En dehors du fait que le bilan dans son chapitre «activités de la jeunesse» révèle un chiffre global de 14.992 adhérents dont 5.825 filles et des pourcentages sur la tranche d’âge de 05-29 ans, on ne sait pas davantage sur les établissements de jeunesse.
Cependant, il y a une information qui a éveillé notre curiosité, elle concerne la fréquentation de ces établissements par des enfants dès l’âge de 05 ans! S’agit-il d’excursions ou d’autres activités intellectuelles? Sur un autre registre celui de la pratique sportive, le rapport indique le nombre de 196.000 jeunes attirés par cette activité et puis quelques lignes plus loin on apprend que le nombre d’adhérents est passé de 17.190 jeunes en 2007 à 18.699 jeunes en 2008 dans les différentes disciplines. Là aussi, on est acculé à un effort de compréhension pour démêler l’écheveau des chiffres et se situer par rapport aux catégories de jeunes non structurés dans des associations dont le nombre selon notre calcul avoisinerait les 177.000. Il reste qu’au collationnement entre le sport scolaire le sport de proximité et le sport de compétition nous arrivons à un chiffre de 43.087 pratiquants. On est encore loin du compte… dans ce fatras de chiffres plus ou moins contradictoires une chatte ne retrouverait pas ses petits, pour reprendre un cliché usité.
En matière de livraison des infrastructures de la jeunesse et des sports les choses paraissent plus claires. En 2008, on note la réception d’une auberge de jeunesse à Beni Saf, de 08 terrains combinés à travers la wilaya, de l’acquisition d’un tableau d’affichage et le revêtement synthétique du terrain au niveau du stade OMS, des travaux d’aménagement du CSP d’Aïn Témouchent et d’une salle de sports à Sidi Ben Adda. Sans compter les infrastructures en cours de construction à Hassi El Ghella, Aïn Kihal, Oulhaça, Aïn Kihel, El Malah, Hammam Bouhadjar, Beni Saf et Aïn El Arbâa. Il est prévu également la mise en service pour cette année de la piscine semi olympique en cours de réalisation au niveau du stade OMS.
Source : Echo-Oran