L’effacement des dettes agricoles fait des émules

Une soixantaine de cadres de l’agriculture, parmi eux des techniciens, techniciens supérieurs et ingénieurs agronomes, viennent d’être sommés par voie de justice de payer la totalité du matériel acquis auprès de la SALEM. Cette affaire remonte à l’époque où ces cadres ont profité de leur situation, pour acquérir en 2002 du matériel agricole dans le cadre du FNDRA et qui se résumait à un tracteur à remorque, une citerne tractable et une charrue, le tout estimé à l’époque à 140 millions de cts. Ces équipements devaient servir aux labours réalisés par des petites entreprises de prestations agricoles et qu’ils avaient créées pour la circonstance, selon eux, pour rendre service aux fellahs. Dans cette optique, ils avaient acquis ces matériels auprès de la Société algérienne de Leasing Mobilier (SALEM) installée à Alger. Selon ces cadres bénéficiaires, l’Etat devait leur payer 50% du prix du matériel acquis, les 50% restants devant être à la charge de l’entreprise de leasing.
Quant au paiement de l’équipement, ils devaient le faire à termes échus, chose à laquelle ils n’auraient jamais été invités, depuis l’année 2002. Or, tout dernièrement, ces mêmes cadres ont été surpris de recevoir une correspondance les sommant de payer rubis sur l’ongle, 160 millions de cts, représentant le prix initial de l’équipement acquis, lesté d’une pénalité de retard de 20 millions de cts, soit près de 15%.
Devant les demandes d’explications, qu’ils ont présentées, ils se sont vus rétorquer que l’entreprise de leasing SALEM étant désormais dissoute, tient à récupérer son argent et leur exige de rembourser la totalité du prix du matériel acquis en 2002.
Comme la plupart de ces débiteurs se disent insolvables, ils seraient dans l’impossibilité de rembourser. «D’ailleurs, précisent-ils, les revenus tirés de ce matériel, n’auront servi qu’à nous arrondir nos fins de mois difficiles».
La justice suivant son cours, les a néanmoins fait convoquer au tribunal de Sidi M’hamed à Alger, par le biais d’un huissier de justice. S’étant présentés une première fois à cette convocation, ils s’attendent pour la prochaine fois à la prononciation à leur encontre, de la saisie du matériel agricole impayé.
Aussi, saisissant au vol l’opportunité de l’effacement des dettes des fellahs par le président de la République, ils sollicitent ce dernier, pour les placer sur le même pied d’égalité que «leurs frères fellahs».

Source : Voix-Oranie

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