L’insuffisance des ressources hydriques, dont souffre la wilaya d’Aïn Témouchent, ces dernières années, risque de se répercuter malheureusement sur la santé des populations, d’autant plus que 78 cas intoxications et 6 autres de fièvre typhoïde (FT) ont été enregistrées en l’espace de ces 6 derniers mois. Ce constat n’est pas sans nous rappeler qu’en été, le citoyen a besoin de beaucoup d’eau pour son hygiène corporelle et celle du ménage. Certains sont obligés de prendre livraison de n’importe quelle eau ramenée par les colporteurs, qui ont investi le créneau laissé béant par les services publics censés abreuver la population. Bizarrement, contrairement à d’autres services exerçant dans les autres wilayas, il semble que les colporteurs soient mieux informés sur la localisation des puits, que les services censés procéder à l’analyse de leurs eaux. Il fut un temps où ces services faisaient le tour de ces points d’eau, pour les déclarer bons ou non à la consommation. Combien de colporteurs d’eau sont régulièrement contrôlés avec leurs équipements de pompage et de stockage? Combien de puits ou de points d’eau possède la wilaya d’Aïn Témouchent et combien sont autorisés à la consommation? Autant de questions restées sans réponses dans cette disette sans précédent.
Il faut dire que ce n’est pas par hasard que l’on a enregistré durant le 1er semestre 2008, pas moins de 78 cas d’intoxication alimentaire, dont le plus grand nombre est réparti entre Hammam Bouhadjar (26 cas) et Aïn Témouchent (25 cas), le reste entre les autres communes aussi. Dans le même sillage, les 6 cas de fièvre typhoïde (FT) se répartissent entre Chabaât Elham (2), alors que Témouchent, Sidi Ben Adda, Aïn El-Arba et Ouled Kihel en comptent un (1) chacune. Selon la direction de la Santé (DSP), la plupart des cas d’intoxication proviennent de gâteaux, de poulet, de viande hachée et de couscous avariés. De son côté, le BHIC fait état, durant ce même semestre, de la fermeture de 8 établissements à caractère alimentaire et recevant le public, pour absence d’hygiène et de la destruction de plusieurs quintaux de marchandises impropres à la consommation.
Ainsi, les services de la wilaya s’apprêtent à passer un été plutôt inconfortable, si des mesures strictes ne sont pas prises, pour éviter tout risque de défaillance dans le dispositif mis en place par la fameuse commission de surveillance des MTH et autres maladies. A remarquer qu’il n’y a pas si longtemps, la même circonscription se targuait de n’avoir compté aucun cas de ce genre durant toute l’année.
Source : Voix-Oranie