L’exploitation des enfants par des mendiants

Voilà que depuis un certain temps, la mendicité devient monnaie courante dans les différentes rues à vocation commerciale. Ces mendiants en général viennent d’autres régions du pays. Le chiffre est effarant, ils s’installent à un intervalle de moins de 20 m, les uns des autres, sur les trottoirs. Ils sont pour la majorité permanents, on pourrait même se permettre de les qualifier de «professionnels ». Dans leur quête quotidienne d’argent, certains usent et abusent de certaines techniques pour sensibiliser les âmes charitables à mettre la main à la poche. Mais parmi les techniques que ces laissés-pour-compte utilisent, la plus condamnable est l’exploitation des enfants, qui sont utilisés pour pousser les coeurs tendres à ne pas rester indifférents.
Les femmes recourent le plus souvent aux enfants de moins de 06 ans. Des enfants exposés au froid et aux grosses chaleurs, dans les principales rues commerciales, des bébés passant le plus clair de la journée près des dangers permanents. Ce sont toujours les adultes exploiteurs qui accaparent les fruits des oboles. Rester toute la journée dans la rue avec un enfant de moins de six ans, ne se passe pas sans dégâts, ils sont souvent victimes de maladies chroniques : diabète, hypertension, différents allergies, asthme, tuberculose, anémie.
On ne sort pas indemnes lorsqu’on a été longtemps exposé dans des conditions insupportables aux passants, aux piétons et aux automobilistes. Ces enfants là ne connaissent malheureusement de la vie que sa face sombre et ses interminables vicissitudes. Le risque est évidemment de prendre goût à cette «profession » et de reprendre le même scénario plus tard, d’autant plus que dans la majorité, une relation existe entre les enfants et leur accompagnateur. On vient de célébrer la journée mondiale de l’enfance, et ce phénomène ne semble guère inquiéter nos associations censées combattre cette forme d’exploitation.

Source : Echo-Oran

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