L’Hôtel de Ville se modernise

La salle de réunion de l’Hôtel de Ville d’Aïn Témouchent, a abrité hier la présentation de l’étude d’informatisation de la gestion de l’état civil, que propose de réaliser une entreprise privée versée dans le domaine, le coût du projet étant estimé à plus de 22 millions de dinars. La présentation de cette étude a été animée et faut-il dire, défendue bec et ongles par le chef du projet, M. Belakhdar, Docteur en informatique de son état, en présence du wali, M. Bouderbali Med, du P/APC, M. Touil Boucif initiateur du projet, du P/APW, du procureur de la République, dont le tribunal détient en archive le double des registres d’état civil de la ville, le DRAG, le chef de daïra et enfin les élus de l’assemblée communale.
Cette louable initiative d’informatiser le service de l’état civil vise à faciliter les rapports des administrés avec les services de la commune d’Aïn Témouchent. Selon la solution proposée, la première étape consiste en la réalisation d’un réseau Intranet, permettant de relier les annexes respectives, implantées à Sidi Saïd, Hay Moulay Mostefa et à la nouvelle ville «Akid Othmane», au serveur installé au siège de l’APC du chef-lieu de la wilaya. La deuxième phase concerne le passage au scanner des registres d’état civil existants, pour éviter tout risque d’erreur, lors du transfert des données vers le fichier central. Le coût global du projet est estimé à 22.340.000 Da, sachant que l’étude a déjà coûté 30 millions de cts, ce qui semble raisonnable pour un tel service. Parmi les nombreux avantages attendus de cette solution, il y a le gain de temps et la satisfaction des administrés, certains en butte encore à des tas d’erreurs, relevées souvent sur les documents qui leur sont délivrés par les agents d’état civil, surtout quand ces derniers sont soumis à une très forte pression des demandes.
Preuve en est que, selon M. Errouane Benamar, en juillet dernier, le service de l’état civil a délivré pas moins de 16.000 extraits d’actes de naissances dénommés N°12, seuls à être délivrés par les communes de naissance. Ce volume a été délivré en l’espace de 10 jours seulement, alors que la moyenne quotidienne tourne autour de 800 documents du même genre.
Le débat s’est articulé principalement autour de la transcription des corrections faites, selon le cas, par un jugement du tribunal, le seul habilité à valider les données informatisées. Concernant l’étude présentée, on apprend qu’elle a été établie à partir des registres datant de l’année 1900 à ce jour, sachant que l’enregistrement à l’état civil a été introduit pour la première fois dans les communes d’Algérie à partir de 1889. Mais, généralement, pour les antécédents à l’année 1900, l’information vient à manquer très souvent.
S’agissant de l’opération de «scannérisation», le wali a émis des réserves sur l’authenticité des registres matriciels, sur lesquels selon lui, les écritures sont généralement détériorées pour plusieurs raisons. Qu’il soit rassuré sur ce point, car les doubles déposés en lieu sûr auprès du parquet du tribunal, sont rarement manipulés et gardent donc toute leur authenticité. Enfin, pour ce qui est de la prise en charge de la formation du personnel de maintenance de l’application, l’entreprise prestataire s’engage à former un ingénieur relevant de la commune et à assurer le suivi de la solution mise en place, durant une période de cinq années.
A signaler que la solution proposée serait déjà opérationnelle au niveau de la commune de Sidi Bel-Abbès, qui fait partie de la même juridiction. Enfin, cette informatisation n’est pas une première du genre dans la wilaya, puisque la ville de Béni-Saf y est déjà habituée depuis plus d’un an. Reste que la possibilité d’éviter aux citoyens de faire à chaque fois des centaines de kilomètres, pour se faire délivrer leurs extraits d’actes de naissance N°12, et cela, quel que soit le degré d’informatisation de chaque commune, est loin d’être abordée, tant que le ministère de tutelle ne prendra pas l’initiative de réaliser un réseau Intranet à l’échelle régionale dans un premier temps et nationale en second lieu.

Source : Voix-Oranie

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