La Caisse régionale de mutualité agricole (CRMA) de la wilaya d’Aïn Témouchent est en train de reprendre sa place au sein du monde agricole. Après l’ouverture, en 2008, de l’antenne de Hassi El- Ghella, c’est au tour de la localité limitrophe d’El-Amria d’abriter une représentation de la CRMA. L’inauguration du nouveau siège s’est faite en présence de M. Harkat Djelloul, le directeur de la Caisse de wilaya, qui justifie ce choix en ces termes: «La raison d’être de notre institution est d’être à l’écoute constante des préoccupations des agriculteurs, actuellement confrontés à des problèmes de financement. Nous avons, dans un premier temps, opté pour les deux localités compte tenu de l’importance de la population agricole qui a besoin d’être assistée et sensibilisée dans le cadre des prestations que nous fournissons».
Une politique de proximité qui commence à porter ses fruits puisque, à l’issue de l’exercice 2008, la CRMA a enregistré un surplus financier de plus de 600 millions de centimes par rapport à l’année 2007. Les responsables de la CRMA sont conscients des réticences qui empêchent encore de nombreux fellahs d’adhérer au dispositif de protection et de soutien mis en place par l’Etat; c’est pour cela qu’ils multiplient les actions en vue de les intégrer à cette démarche qui, il faut le souligner, ne peut trouver sa pleine efficacité que si des organisations comme la Chambre de l’agriculture, l’UNPA ou les Coopératives agricoles, s’impliquent de manière sérieuse et continue. Il suffit, par exemple, de citer le cas des viticulteurs dont le nombre dépasserait les 3 000 pour mesurer l’importance d’une souscription d’assurance qui permet de couvrir le frais engagés si jamais un sinistre se produisait.
Confrontés qu’ils sont à une série de problèmes dont les aléas climatiques, les agriculteurs ont tout intérêt à se mettre sous l’aile de sociétés d’assurance telle que la CRMA. L’expérience a démontré hélas, que seule une catégorie de fellahs précautionneux se plie à cette règle. Même les cotisations de la CAVNOS semblent boudées. Une reprise en main de la situation s’amorce avec le regain de dynamisme dont fait preuve, au cours de ces mois, la CRMA qui veut instaurer à nouveau la culture du risque partagé.
Source : Echo-Oran