La dératisation, une lutte de tous les instants

La journée du mardi dernier a été consacrée à l’hygiène publique, à la Maison de la Culture d’Aïn Témouchent où les agents du BHIC et des BHC se sont donné rendez-vous avec les secteurs de la Santé, de l’Agriculture et les prestataires de services en matière de désinsectisation et de dératisation, celle-ci devant être une lutte de tous les instants. Cette rencontre initiée par les pouvoirs publics a été animée par un expert international du domaine, M. Emmanuel Mahdavi, dont l’exposé a été axé sur la lutte contre les insectes volants et les rongeurs nuisibles. Il a mis en exergue la formation du personnel, sur l’opportunité du choix de la période, du dosage et des produits à utiliser. Selon lui, la lutte contre les insectes volants doit se préparer dès les mois de février et mars, périodes propices à la ponte des œufs. La désinsectisation doit s’engager au niveau des oueds, des caves d’immeubles inondées, bref là où existent des eaux stagnantes.
Si on rate la pulvérisation à cette période, les insectes vont proliférer et rendre très difficile leur élimination dès qu’ils prennent leur envol. Cette opération doit se faire simultanément avec les communes limitrophes, pour atteindre le maximum d’efficacité recherchée. Pour ce qui est de la dératisation, c’est une autre paire de manches, car dotée d’une maturité sexuelle dès l’âge de deux mois, une femelle de rat peut donner naissance à une soixantaine de ratons par an, ce qui donne une descendance de 250.000 en une vie de rat, limitée à ou deux ans. Un rat peut manger l’équivalent de 40g de céréales par jour, mais les dégâts sont surtout causés par ses excréments, qui souillent les aliments non consommés.
Ainsi, pour 40g de nourriture consommée par le rat, plus de 400 seront contaminés. La lutte contre les rats est une opération de longue haleine, quoique les raticides les plus modernes représentent de moins en moins de danger pour les êtres humains et les animaux domestiques. Mais en dépit de toutes les techniques de dératisation utilisées, les rats sont toujours là, bien vivants et organisés, et bien loin de disparaître contrairement aux autres espèces animales décimées par l’homme.
Les techniques de dératisation évoluent constamment en fonction des nouvelles découvertes. L’éradication de ces rongeurs se fait principalement avec des anticoagulants, ce qui limite le risque vis-à-vis de l’environnement et permet une dératisation très efficace. Néanmoins, des contrôles réguliers sont nécessaires pour assurer la dératisation complète et efficace d’un immeuble. La lutte contre les rats doit se faire en permanence et renouvelée toutes les trois semaines. Et dire que nos bureaux d’hygiène procèdent à une seule campagne de dératisation par an. Quant aux rats morts, leurs cadavres constituant une menace pour la santé, il est conseillé de les enterrer. Cependant, une disparition totale des rats n’est pas à souhaiter, car ils jouent le rôle d’éboueurs dans les égouts et leurs passages réguliers dans ces canalisations permettent d’empêcher leur obstruction et d’aider à mieux canaliser les eaux usées. Néanmoins, le personnel employé à cette lutte doit être bien protégé par ses équipements contre les produits utilisés.

Source : Voix-Oranie

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