La flottille de pêche s’accroît dans la wilaya

Le directeur de la Pêche de la wilaya d’Aïn Témouchent, M. Djamel Taberkoba, a procédé, hier mardi vers 10 heures du matin, à la réception de trois (03) nouveaux sardiniers montés localement dans l’enceinte même du port de Béni-Saf. La cérémonie de cette récep-tion s’est effectuée après avoir procédé à des essais concluants en haute mer pour ces trois bateaux de pêche destinés à des investisseurs algériens et dénommés respectivement « El-Qods, Abdelhamid Zakaria et Erzak Allah». Commandés dans le cadre de la relance économique, ils ont été payés par le biais d’un crédit bancaire de l’odre de 7 milliards de cts, obtenu auprès de la BADR, et seraient financés à hauteur de 40% par les deniers de l’Etat, aux dires d’un cadre présent lors de la cérémonie.
Il faut reconnaître que ces sardiniers conçus et montés localement à Béni-Saf présentent un intérêt d’ordre multiple. Le premier, c’est l’économie importante de devises, quand on sait que plusieurs bateaux sophistiqués et ramenés à coups de milliards en devises fortes, n’ont pas encore fait leurs preuves en pêche hauturière, à laquelle ils étaient soi-disant destinés, sans parler de ceux qui sont retenus en otages en Turquie et qui commencent à sentir l’arnaque. Le second intérêt est que notre pays dispose encore Dieu merci, de compétences capables de construire des bateaux de pêche. Preuve en est l’équipement dont ces bateaux sont dotés et qui vont du radar jusqu’à la balise de repérage pour les secours, en passant par le sonar de repérage des bancs de poissons et la radio VHF. Le troisième enfin est qu’en cas de panne éventuelle, elle pourra être réparée sur place, sans oublier que chacun de ces bateaux pourra embarquer 16 à 25 marins pêcheurs recrutés, pour contribuer au développement de la flottille de pêche déjà conséquente et qui compte 391 embarcations, tous types confondus, répartis entre les ports de Béni-Saf (201) et Bouzedjar (190). A signaler que le port de Béni-Saf, dont les travaux d’aménagement sont achevés, est en mesure d’accueillir maintenant plus de 300 bateaux de pêche.
Selon nos sources, la production de poisson aurait dépassé les 20.000 quintaux en 2007 et les services de la Pêche tablent sur 25.000 quintaux en 2008. Chose qui reste dans les cordes des 4.000 emplois créés dans ce secteur, lequel n’arrive toujours pas à satisfaire la demande en poisson du pauvre. Espérons que leurs chaluts pouvant drainer jusqu’à 150 tonnes de poisson, trouveront quelque chose à glaner, depuis que la sardine a décidé de bouder nos côtes, pour aller frayer dans les courants froids de l’Atlantique.

Source : Voix-Oranie

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