Les passagers témouchentois en partance pour Oran et qui ont pris le train de 06h15, ce mardi matin, ont vécu les affres de l’insécurité tout le long de leur voyage passé dans une obscurité totale. Pour commencer, les voyageurs étaient obligés de marcher «au radar» et tâtonner pour trouver un siège libre. Certains d’entre eux en venaient à utiliser la faible lumière de leurs téléphones portables, pour se frayer moins péniblement leur chemin. Il en était de même pour les contrôleurs de la SNTF, habituellement munis de lampes de poche, mais qui cette fois en étaient dépourvus au point d’accomplir péniblement leur tâche de vérification des tickets. A chaque arrêt réglementaire observé dans les stations, pour ramasser les voyageurs, un silence oppressant hantait l’esprit des personnes à bord des wagons, même si la région passe pour être la mieux sécurisée. Il faut dire aussi, que depuis quelques mois, les responsables de la SNTF ont cru bon d’enlever ses agents affectés à la sécurité interne dans les trains. Cette décision est jugée pour le moins irresponsable, car ses auteurs semblent ne pas se soucier de l’impact psychologique que cela peut créer sur les voyageurs, particulièrement la gent féminine et les enfants, obligés de rester ainsi dans une obscurité guère rassurante.
Pour les usagers de cette navette, travaillant pour la plupart à Oran, ce désagrément est devenu une seconde nature chez les cheminots, dont la qualité des prestations de service n’aura cessé de se dégrader depuis des années, comme l’ont d’ailleurs constaté l’ensemble des clients de la SNTF. Comme autres griefs à rajouter à ce réquisitoire, citons le non-respect des horaires de départ, et ce, dans les deux sens de la desserte Aïn Témouchent-Oran, ainsi que les portes intermédiaires dont les serrures sont cassées en majorité, ce qui se traduit par les nuisances générées par le bruit infernal et la poussière.
Les voyageurs très irrités devant tant de déliquescence, ont dénoncé la politique de la SNTF consistant à augmenter vertigineusement ses prix sans améliorer la qualité de ses prestations, pour assurer un minimum de confort et de sécurité au service de ses clients. Quant à l’état des voitures du train, c’est un voyageur qui se chargera de passer le message au ministre des Transports, en lançant à la cantonade: «M. Maghlaoui, ton train est en train de f… le camp!…» Espérons qu’une réaction salutaire ne tardera pas à suivre…
source : Voix-Oranie