Depuis longtemps l’on se demandait avec insistance pourquoi la wilaya d’Aïn Témouchent ne disposait pas de pépinières d’espèces ornementales et d’alignement ainsi que d’arbres fruitiers, alors que sa vocation première est l’agriculture par excellence? Aujourd’hui, trouver un bouquet de fleurs à Aïn Témouchent est quasiment impossible. Souvent pour des usages protocolaires ou des célébrations de fêtes et de mariages, l’on est contraint d’aller jusqu’à Oran pour en acquérir. Parfois, faute de mieux, l’on se contente des synthétiques que l’on achète dans les magasins.
Et pourtant, c’est un créneau noble et juteux. Le cas des arbres fruitiers est significatif et caractéristique à plus d’un titre. Le manque est flagrant et le créneau est vierge notamment pour les espaces rustiques telles l’olivier, le figuier, l’amandier et autres. A priori la conservation des forêts vient de franchir un pas dans la bonne direction en réhabilitant sa propre pépinière, située à la sortie ouest d’Aïn Témouchent, en bordure de la route qui mène à Sidi Benadda. Son étendue ne peut suffire pour doter l’ensemble des communes de la wilaya mais pour un début c’est encouragent.
A coup sûr, ce projet va réussir étant donné qu’il est géré par les services des forêts qui ont mis les moyens qu’il faut, renforcés par des subventions pour supporter les charges et les frais divers. Fraîchement transplantés dans des sachets, les plants toutes espèces confondues étaient soigneusement disposés à l’intérieur d’»ombrières» à planchers. On y trouve toutes les senteurs. L’agent forestier chargé de la réussite de ce programme connaissant les noms de chaque plant: Le romarin, la bougainvillée, le justicia, le myoporum, le lantana sont des plantes et arbustes utilisées en ornement et en bordure. Le sterculia, le wachintonier, le faux poivrier, le ficus et le bigaradier sont des espèces usitées en alignement et ornement. Le forestier explique que la matière végétale (grain) est très chère et parfois rare.
Source : Quotidien-Oran