La vision humanitaire de l’Emir Abdelkader

histoireL’écriture de l’histoire de l’Algérie par des historiens et des universitaires algériens s’annonce comme une nécessité et s’inscrit parmi les urgences de notre pays. D’abord pour lever certaines équivoques et ensuite pour situer les méfaits et les génocides perpétrés par le colonialisme, n’en déplaise aux nostalgiques.Dans ce contexte, la fondation Emir Abdelkader, section d’Aïn-Témouchent, commémorera l’anniversaire du Traité de la Tafna, aujourd’hui à la Maison de la Culture d’Aïn-Témouchent.
Plusieurs thèmes seront développés à travers les communications programmées et animées par des spécialistes en histoire et en droit, venant des universités de l’Ouest. Curieusement, le simple citoyen algérien constatera plusieurs contradictions apportées par des écrivains algériens sur l’Emir Abdelkader et sa stratégie politico- militaire. S’agit-il là d’une trêve où d’un traité? L’Emir était-il en position de faiblesse lors de la signature du traité? Existe-t-il des différences entre les écritures en arabe et en français du contenu de ce traité? En principe, les réponses doivent être exprimées objectivement et sans tabous. Certains témoignages écrits avance que l’Algérie était composée, au début des années dix-huit cent, essentiellement de tribus disposées et disloquées d’un côté et une administration turque démissionnaire de l’autre côté. Ainsi, l’Emir avait rencontré énormément de difficultés pour rassembler les chefs des tribus et par la suite former une armée performante. Sous un autre angle les conférenciers avouent reconstituer les éléments historiques pour rendre un travail objectif.
Quelle fut la position des tribus témouchentoises installées dans la zone de M’Lata? Leurs chefs ont-ils adhéré à l’armée de l’Emir? Bref Nul n’ignore la formation religieuse, militaire et l’intelligence de l’Emir Abdelkader, qui a sacrifié sa vie entière pour la cause de l’Algérie. Seulement des zones d’ombres méritent d’être élucidées concernant l’opposition du Bey de la région constantinoise par rapport à la gouvernance de l’Emir Abdelkader sur cette région de l’Algérie. En égard à la dimension universelle de l’Emir, il est souhaitable que les conférenciers établissent un parallèle avec les événements en Irak et donner un aperçu sur le dialogue Islamo-Chrétien dont l’Emir était un ténor.

Source : Voix-Oranie

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