Le laboratoire d’analyses des produits consommables

Le directeur du contrôle et prix (DCP) de la wilaya d’Aïn Témouchent, interpellé par des élus APW au sujet des mesures prises par ses services en vue d’assurer un contrôle rigoureux des produits alimentaires à large consommation durant la saison estivale et un suivi permanent des directives arrêtées à cet effet, a en toute clarté reconnu que le «champ d’action» est grand mais aussi varié et parfois complexe car «la tâche n’est pas facile». A quoi fait-il allusion ? Une question laissée à l’appréciation de l’assistance mais qui invite l’observateur à dire que la DCP connaît probablement des difficultés en matières de moyens appropriés pour mener à bien ses missions assez sensibles durant la période estivale. En moins de deux mois, note-t-il ses services ont enregistré pas moins de 2.300 interventions soit 40 contrôles par jour.
Quel commentaire donne-t-on à ce taux ? Et quels sont les secteurs ciblés en priorité ? Et quelle est la part relevant des contrôles effectués dans les sites balnéaires ? Au regard du seuil journalier des interventions l’on comprend qu’il s’agit d’actions systématiques ayant touché des activités à caractère commercial aussi bien en milieu urbain que balnéaire. Ainsi, le DCP a fait état de 64 fermetures de commerces et 164 dossiers présentés devant la justice. Quant aux prélèvements pour analyse de produits douteux, ils sont au nombre de 63 cas soit deux par jour au moins. Les produits alimentaires saisis totalisent 2,5 tonnes. Le DCP a révélé que «la marchandise saisie est non conforme aux normes usuelles. Cependant, si les commerces en règle avec la réglementation en vigueur sont identifiables pour les nouvelles activités et identifiés pour ceux en exercice, il demeure que le commerce informel est la plaie saignante devant laquelle tous les organes de contrôle hésitent à prendre des mesures strictes car, il faut l’avouer, personne n’est en mesure de mener un contrôle rigoureux étant donné que ceux qui exposent les marchandises ne sont pas connus par les services de la DCP et moins encore par d’autres organes habilités à faire des contrôles. L’idée de créer un laboratoire d’analyses de wilaya qu’il faut rattacher au laboratoire régional est digne de considération et d’estime mais faut-il encore que les responsables concernés de la wilaya et du secteur arrivent à convaincre ceux exerçant au niveau central sur la nécessité d’un tel outil de travail.

source: le quotidien-oran

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