Alors que le prix des légumes, et plus notablement celui des fruits, a pris un envol qui les rend de plus en plus inaccessibles aux modestes bourses, celui de la viande connaît une relative baisse. Ainsi, il a été constaté que si à Saïda et Naâma, régions d’élevage, le kilo d’agneau est à 680 DA, à Témouchent, son prix est descendu de 950 DA à 800 DA. Mais à Témouchent, cette chute n’a pas pour autant relancé la consommation de la viande d’agneau ni celle des bovins qui a, elle aussi, connu la même baisse. Cette situation profite à la viande de brebis, elle, nettement plus accessible et dont le prix varie entre 350 et 400 DA. Les bouchers se sont presque tous mis à sa vente. Elle concurrence même les viandes blanches et le poisson qui, eux, sont demeurés chers. L’un d’eux nous a certifié que, de la sorte, le prix de l’agneau est appelé à revenir à son prix de vente antérieur, celui de 500 à 600 DA. « Pour une fois, les éleveurs et les maquignons ne vont pas pouvoir imposer leur loi, en profitant de la disponibilité de l’aliment bétail gratuit grâce aux herbages d’un exceptionnel printemps ». Cependant, cette prédiction demeurera valable tant que la contrebande sur le cheptel en direction des frontières n’interviendra pas.
Source : EL-Watan