Le sachet de lait disparaît des étalages

Le sachet de lait de 25 dinars, à base de poudre, a disparu des étalages des points de vente habituels et chez les commerçants d’alimentation générale à travers les villes de la wilaya de Aïn-Témouchent. La rumeur de la pénurie a circulé une semaine avant la fête de l’Aïd El-Kébir. Les unités implantées dans la wilaya de Aïn-Témouchent avaient cependant puisé dans le stock de poudre en leur possession. A vrai dire, toutes les moyennes et petites bourses s’en approvisionnaient quotidiennement. Cela représente 80% de la production journalière vendue. A raison d’un sachet de lait par famille et par jour, le lait à base de poudre totalise une quantité journalière d’environ 650 quintaux, soit 65.000 ménages. Cette indication à titre d’illustration mène l’observateur à faire une extrapolation pour mesurer l’impact que laisse cette pénurie sur les plans alimentaire et économique. Surtout si l’on s’autorise à admettre que plusieurs pans de la société, notamment les petites bourses, utilisaient le lait comme aliment de base dans leur menu quotidien. Cela est nettement observé chez les travailleurs journaliers du campus universitaire de Aïn-Témouchent.
Les patrons des unités privées sont décidés à arrêter la production du lait à 25 dinars à base de poudre, un produit d’importation qui a connu une augmentation excessive. L’un des distributeurs de la région de Hammam Bouhadjar, Aïn Larbaa, El-Malah, et Hassi El-Ghella a laissé croire que l’arrêt allait se prolonger pendant un mois, une information qu’il faut prendre avec réserve mais au sérieux aussi, car cela va générer des situations peut-être aux conséquences fâcheuses sur les plans alimentaire et de santé publique. Déjà érodé et effrité, le pouvoir d’achat continue de chuter terriblement bien avant la mise en application de la nouvelle grille des salaires des fonctionnaires. Cela veut dire que d’autres hausses vont suivre dès janvier 2008 et les observateurs avérés craignent une dégradation du pouvoir d’achat assez aiguë. L’effervescence risque de dépasser la dose maximum et personne ne peut prévoir l’incertain.
Contacté par nos soins, le directeur du commerce, M. B.Benaouda, venait d’apprendre qu’il y a eu arrêt de la production de lait pasteurisé par les unités implantées à Aïn-Témouchent. Cela a commencé à la veille de l’Aïd et continue jusqu’à maintenant. Appelant l’une d’entre elles devant nous, le directeur apprit de la bouche du comptable que l’unité est en grève. Le patron de celle-ci appelle et prétend que l’arrêt a un lien financier et qu’il ne dispose que d’un petit stock de poudre. Face à une telle situation, le DCP, qui soutient que Giplait de Sidi-Bel-Abbès contribue à l’approvisionnement de la wilaya de Aïn-Témouchent à concurrence de 18.000 litres de lait pasteurisé par jour, a saisi le responsable de cette dernière pour doubler la production à partir du lundi 24 décembre. Par ailleurs, selon le président de la Chambre de commerce et d’industrie de Aïn-Témouchent, en l’occurrence M. Saïdi, un important opérateur algérien est sur le point de lancer une nouvelle unité de production de lait pasteurisé à Aïn-Témouchent.

Source: Le Quotidien-Oran

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