Quelques semaines nous séparent de la fatidique date de la rentrée scolaire 2007/2008 et les parents d’élèves dans la wilaya d’Ain Temouchent craignent, comme chaque année, le retour de la pénurie des manuels scolaires. Pour lever les doutes, le correspondant de la VO a rendu visite à quelques libraires agréés par le centre de distribution des documents pédagogiques (CRDDP) et avec lesquels il s’est entretenu sur la question. A l’unanimité, les réponses étaient ponctuées de réserves et autres revendications. Parlant du dépôt CRDDP d’Ain Témouchent, ils dénoncent le manque flagrant de titres de manuels scolaires, et ce, pour toutes les années scolaires.
Ainsi, pour les classes d’examen, comme la 4ème année moyenne (BEM), les livres d’histoire et d’anglais n’ont pas encore été reçus, en dépit des demandes. Le même constat est fait pour les livres de langues (allemand et espagnol), destinés aux classes de Terminales (3è AS). Selon eux, à ce jour, le CRDDP n’a vendu aux libraires agréés que des manuels édités par l’Office national des publications scolaires (ONPS). Des manuels dont la qualité de confection laisse pour le moins à désirer. C’est dire que ces manuels ne termineront pas l’année aux mains de certains élèves, car leurs pages ont tendance à se détacher toutes seules.
En abordant la question des prix, les parents aux revenus modestes parlent de la cherté des livres. Ainsi en est-il de l’ensemble des livres de la 4ème année primaire, qui reviennent à 1500,00Da, alors que ceux de la 4ème AM coûtent 2.210,00 dinars et plus de 3.000,00Da pour le secondaire. Comme si cela ne suffisait pas, les libraires déplorent les méthodes commerciales, qui leur sont imposées. Outre le fait qu’ils sont obligés de payer d’avance les manuels, le CRDDP leur impose des quotas à ne pas dépasser, tout comme au bon vieux temps du monopole d’autrefois.
Ceci étant, ces libraires revendiquent la révision à la hausse de leur marge bénéficiaire, fixée à 8%, estimant que leurs charges d’exploitation sont trop importantes pour se contenter de si peu, en prétextant la cherté du transport et les risques accompagnant la période des ventes. Va-t-on voir cette année des manuels scolaires fleurir les étalages du marché informel? Nous le saurons les premiers jours de la rentrée…
source: voix-l’oranie