La vague de froid, qui sévit dans la région, a apporté son lot de désagréments. Le thermomètre a subitement chuté, provoquant quelques dégâts au niveau des cultures maraîchères mais, aussi, une série d’avatars au plan sanitaire puisque les cabinets médicaux connaissent un grand flux de malades.Grippe, angine, rhume, toux, rhumatisme se ré veillent souvent au contact du froid ambiant. Si le phénomène paraît moins visible dans les contrées rurales, où la légendaire robustesse du paysan, habitué aux rigueurs hivernales, n’a point besoin de remèdes chimiques, dans les centres urbaines paradoxalement, la sensibilité au froid est plus marquée sauf que, dans certaines écoles, les élèves éprouvent des difficultés à se concentrer, faute de chauffage.
Le constat est valable pour ces nombreux établissements scolaires des localités de l’intérieur de la wilaya, qui attendent toujours soit leur quota de radiateurs soit que l’on répare les vieux poêles à mazout usés par le temps. Une bonne partie de la population scolaire est ainsi obligée de passer des journées entières dans des locaux dépourvus de sources de chaleur.
Et qu’on ne s’y trompe pas, les élèves des villes de la wilaya, réputées nanties, sont hélas! logés à la même enseigne. A vrai dire, le nombre de ces écoles, où les salles d’apprentissage ressemblent à des chambres froides, n’est pas bien maîtrisé parce que beaucoup de chefs d’établissement, qui, eux, possèdent un chauffage dans leur bureau ou appartement de fonction, ne se pressent guère pour réclamer un meilleur confort pour les élèves. Des localités, telles que Tamazoule ra, située elle au pied des monts du Tessala, Aïn Kihal, culminant à hauteur des versants neigeux de Tlemcen. El Amria, ouvert à tous les vents, Sidi Ben Adda, balayé par le vent du large et d’autres lieux connus pour la sévérité de leur climat enregistrent des défaillances en matière d’équipements scolaires.Dans la plupart des cas, les poêles à mazout ne fonctionnent pas faute d’entretien ou tout simplement de fuel. Les APC avancent maladroitement l’argument financier pour justifier cette situation, dont elles ne mesurent pas l’impact sur le rendement des élèves. Pis encore, des chauffages, nouvellement installés par des opérateurs privés, attendent d’être homologués par la SONELGAZ pour être opérationnels, et ce n’est certainement pas pour demain, à en juger par le peu d’intérêt accordé à la chose par certains responsables, élus ou désignés. Pourtant les budgets de wilaya, qui se sont succédé au cours de ces dernières années, ont régulièrement soutenu les actions visant à doter les écoles de moyens matériels susceptibles d’oeuvrer à l’épanouissement des élèves en leur présentant les meilleures conditions de scolarité.
L’on s’interroge, à cet égard, sur Tamazoule rôle dévolu aux élus et aux services compétents quant au suivi et au contrôle de ces dépenses, étant donné l’état actuel des écoles. Une commission, mise sur pied par l’administration locale, serait sur le point de rendre ses conclusions après un premier recensement des appareils de chauffage. Il semble que les efforts financiers soient en deçà des attentes pour employer un euphémisme. Pourtant en 2008, le budget supplémentaire n’a dégagé qu’une somme de 29 millions de dinars pour l’équipement de 50 écoles primaires. Le BS, voté le 12 juillet 2009, a réservé un montant de l’ordre de 8,5 millions de dinars pour l’acquisition de chauffages en faveur des établissements scolaires de la wilaya de même qu’une somme de 5 millions de dinars a été affectée à l’achat de matériel informatique pour les écoles primaires. Enfin, le budget primitif 2010 n’a pas dérogé à la règle puisque 1.640.000 dinars iront à l’achat et à l’installation de chauffages au profit des écoles primaires de la commune de Sidi Ben Adda.
Par ailleurs, les élus de l’APW, tout comme les services concernés, seraient bien édifiés de suivre à la trace les multiples investissements figurant aux chapitres 953, 912 est 913 du budget, lesquels sont censés apporter des améliorations dans le secteur très important de l’Education.
Source : Echo-Oran