Les manuels parascolaires mis en veilleuse

classeDésormais les parents d’élèves accordent une extrême importance à la formation et à l’éducation de leurs enfants à travers le territoire de la wilaya d’Aïn Témouchent, les plus nantis ayant recours aux cours particuliers et les autres se rabattant sur les annales ou sur les manuels d’exercices avec leurs corrigés, qui malheureusement pêchent par leur qualité. Toute ces actions et autres publications de manuels parascolaires ont pour objectif de soutenir voire consolider les connaissances acquises par les élèves en classe.En conséquence, flairant le créneau juteux, les éditeurs ne se sont pas gênés de proposer leurs publications, sans qu’ils se soucient des conséquences négatives que leur offre pourrait générer. Sans état d’âme, ils n’hésitent pas à afficher leur prétention en préface, avec la mention «Sujets proposés, conformes au programme du ministère de l’Education».
Or, certains professeurs ne sont pas du tout d’accord avec ce qui s’apparente à une production industrielle pédagogique, faite dans la précipitation et dans un but bassement mercantile. Selon eux, ils auraient relevé énormément de fautes de grammaire ou d’orthographe, dans la rédaction des énoncés ou des corrigés, ce qui laisse entendre, que dans la précipitation, certains pseudo éditeurs ne font même pas appel à des correcteurs, comme le fait souvent une maison d’édition qui se respecte.Parfois, disent nos interlocuteurs, les contenus des textes sont pleins de contradictions et il sera difficile à l’élève d’assimiler ce qu’on cherche à lui inculquer. Et de citer à titre indicatif, un manuel d’annales du français, destiné à la classe de 6ème et dans lequel l’on recense les bévues suivantes: «Les maîtresses seront remplacés (sic) par des robots». Des coquilles liées à des fautes de saisie, telles «Amina est une bonne élève, elle en quatrième année tous les matins…». L’on remarque la faute d’accord en genre dans le mot «remplacés» et l’inobservation des points, des virgules et même des majuscules. S’agissant de l’étude de texte, les fautes sont impardonnables.
Dans ces conditions, il y a lieu de se demander quels contrôles exercent les services compétents, censés veiller à la qualité et à l’efficience de ce genre de publications, afin que tous ces manuels parascolaires soient effectivement édités, «conformément au programme éducatif du ministère de l’Education nationale» et comme l’exige la réforme. Il est préférable, selon les professeurs interrogés, que les prochaines éditions de livres parascolaires soient certifiées conformes par cette institution, de sorte que les parents d’élèves soient rassurés sur les connaissances acquises par leurs enfants. Les libraires avertis de cette anomalie, font déjà dans la vente sous dépôt de ces manuels, comme le ferait n’importe quel buraliste vendeur de journaux. Ainsi, ils ne paieront aux éditeurs que les manuels écoulés, en attendant de leur retourner les invendus et pour cause. La concurrence se fait déjà rude et le client très sourcilleux voire très exigeant sur le rapport qualité/prix du manuel parascolaire proposé.

Source : Voix-Oranie

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