Consécutivement à l’augmentation vertigineuse des prix des matériaux de construction, comme le fer rond, le sable et le ciment, les promoteurs en charge des programmes de réalisation de logements sociaux participatifs (LSP), viennent de sommer les souscripteurs de verser le complément de leur apport personnel, s’ils ne tiennent pas à être déchus de leurs droits. Or il s’est avéré que la majorité de ces souscripteurs sont de simples salariés, fonctionnaires ou employés dans de modestes entreprises privées. S’ils ont réussi à honorer leurs premières échéances, en puisant sur leurs économies, l’unique solution qui s’offrait à eux pour honorer les suivantes, était de recourir au prêt bancaire.
Mais si les banques leur ont notifié un accord de principe pour un prêt au logement, elles leur exigent par contre un acte notarié de leur future propriété. Or, les promoteurs seuls habilités à leur délivrer ce genre de document, ne peuvent leur donner qu’un acte administratif sans valeur juridique et qui est de facto rejeté par les banques.
Par conséquent, le promoteur et les souscripteurs se retrouvent coincés. Comme ces souscripteurs n’ont pas les moyens d’acquitter la totalité restante de l’apport personnel, estimée à plus de 50 millions de cts, les promoteurs qui n’ont pas non plus les moyens de terminer leurs projets sur leurs propres deniers, se disent dans l’impossibilité de les terminer dans les temps impartis. Les deux parties demandent donc l’arbitrage des autorités de la wilaya, pour résoudre cette équation au demeurant impossible, si ces dernières à ce que leur programme quinquennal soit réalisé dans des délais acceptables. Rappelons que la wilaya d’Aïn Témouchent a bénéficié de 14.240 logements, dont 6.500 unités du type LSP, pour lesquels l’Etat compte sur la participation financière du postulant, qu’il crédite pour sa part de 50 millions de cts (CNL), s’il répond aux critères de revenus exigés. Il importe néanmoins de signaler que l’augmentation des prix de revient des logements suit celle des matériaux de construction. Une dérive que l’Etat se doit d’arrêter, puisqu’il y va de la réussite de tous les programmes qu’il a initiés pour éradiquer les bidonvilles qui poussent comme des champignons à la périphérie des grandes communes, parmi elles, le chef-lieu de la wilaya d’Aïn Témouchent.
Source : Voix-Oranie