L’OPGI poursuit en justice 288 locataires de LSL

Selon une source proche de cet office, la direction générale de l’OPGI de la wilaya de Aïn Témouchent a esté en justice, pour violation de contrat, 288 locataires de logements sociaux locatifs (LSL) relevant de sa gestion, dont 63 cas relèvent de la sous-location, 67 de la transaction illégale et le reste pour «prêt» du logement à une tierce personne. La même source sou-ligne, en in-sistant, que l’office n’est pas responsable de ce phénomène pervers. Ces cas ‘délictuels’ ont été relevés par les brigades mobiles de l’OPGI au cours de leurs multiples missions ordinaires, visant la mise à niveau des contrats de location, l’opération porte-à-porte pour le recouvrement du montant des loyers, ainsi que les campagnes de sensibilisation des locataires sur l’entretien et la préservation de l’hygiène dans leurs cités.
Les agents de l’OPGI rencontrent, par ailleurs, d’énormes difficultés dans l’exécution de leur travail, certains locataires allant même jusqu’à manifester un comportement agressif. Plusieurs cas signalés révèlent que l’occupant des lieux refuse souvent de répondre aux sollicitations des agents contrôleurs, ce qui oblige ces derniers à effectuer plusieurs visites inopinées à diverses heures de la journée. Curieusement, c’est grâce à ce genre de visites que plusieurs logements attribués légalement par la commission de distribution communale ou de daïra, se sont avérés être fermés et inoccupés généralement depuis le premier jour de la remise des clefs. Pour en revenir à la transaction illégale, les deux parties ‘contractantes’ signent habituellement, au niveau d’une étude notariale, une attestation de reconnaissance de dette, dont la valeur est estimée égale au prix de revente du bail du logement.
Cette pratique considérée comme un délit par la justice, engendre néanmoins beaucoup de risques pour les deux parties et n’engage nullement l’OPGI. En effet, à titre illustratif, «la justice vient de rendre son verdict à l’encontre de 23 locataires et 8 décisions ont déjà été exécutées», ajoutera la même source. Sans aucun doute, les spéculateurs de l’immobilier sont les principaux bénéficiaires de ces situations, qui leur permettent de s’enrichir à bon compte au détriment de l’Etat. En agissant ainsi, ils entament même la crédibilité des commissions de distribution de logements sociaux, ceux-ci restant l’option très sollicitée par une importante frange de la population paupérisée. Ce phénomène n’est cependant pas limité à la commune de Aïn Témouchent, puisqu’il sévit également dans d’autres agglomérations à travers tout le territoire national.

source: voix-l’oranie

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