Le projet de réalisation de la mosquée érigée à la ville nouvelle «Akid Othmane» est arrêté à hauteur de 40% et les fidèles devront se débrouiller encore cette fois, pour accomplir les prières de Tarawih du mois de Ramadhan, et ce, faute de financement autre que celui de l’Etat. Cette mosquée a été mise en projet, rappelle-t-on, après le passage en fin d’année 2003, du président de la République, qui s’est aperçu du grand vide cultuel, que les concepteurs de la cité avaient omis de combler dans leur panoplie de projets structurants. Pour corriger cette erreur impardonnable, le projet a été confié dans un premier temps aux Turcs occupés à réaliser certains lots du nouvel Hôpital Dr Benzerdjeb.
Mais, après avoir entamé les fouilles, ils se sont retirés du projet. L’association religieuse qui a été installée pour prendre la suite n’a rien fait avancer. Placée devant cet état de fait, la direction des Affaires religieuses et des Waqfs a repris le projet en main, pour l’amener à un taux d’avancement estimé à 40%. Une enveloppe budgétaire de 800 millions de cts a été ainsi consommée, dont 100 millions provenaient du fonds de la wilaya. Le reste très insuffisant, est constitué de dons des bienfaiteurs et des collectes organisées tous les vendredis dans les mosquées de la wilaya, à l’issue des prêches ou autres occasions à caractère religieux. Par ailleurs, selon le directeur des Affaires religieuses et des Waqfs, une importante enveloppe budgétaire sera allouée par le ministre de tutelle, qui a posé sa première pierre en août 2004.
Il faut dire que les 22.000 habitants de la nouvelle ville se sont beaucoup inquiétés de cette situation, que certains cercles politiciens ont saisie au vol, pour s’en prendre aux gestionnaires de la wilaya. Quelle sera maintenant la réaction du président de la République, si jamais sa visite sera programmée en ce lieu. Témouchent manquerait-elle à ce point de bienfaiteurs, pour que les choses restent en l’état?
Source: Voix-Oranie