Encouragé par l’expectative dans laquelle se complaisaient les directions des secteurs concernés, le syndicat des transporteurs vient d’asséner la seconde augmentation, cette fois aux usagers des transports urbains, qui doivent payer désormais 10 dinars la place, soit une majoration de 100% par rapport à l’ancien tarif. Il n’y a pas plus de trois semaines, est-il rappelé, les usagers des transports interurbains et interwilayas ont été abasourdis par les augmentations décidées unilatéralement par le syndicat UNAT, qui semble profiter du vide administratif et juridique, dans lequel semblent l’avoir laissé complaisamment s’engouffrer les directions respectives des Transports et du Commerce pour imposer ce nouveau diktat. Des secteurs censés avoir même désigné une commission mixte chargée de sévir contre ces agissements inhabituels dans les annales des Transports publics et dont les responsables sont unanimes à reconnaître que le procédé est pour le moins illégal. Raison de plus pour que le commun des usagers s’interroge pour savoir à qui profite cette fuite devant les responsabilités?…
En tous cas, ce qui est sûr, c’est que l’administration est en passe de perdre la bataille des transports qu’elle ne semble pas tenir à engager face à un syndicat décidé à en découdre avec elle. C’est du moins l’avis des nombreux citoyens qui nous ont rencontrés à Témouchent ville, pour nous exprimer leur indignation d’avoir à payer 10Da pour un trajet de moins d’un kilomètre et qui plus est, dans un bus surchargé, ce qui dépasse l’entendement. Allons-nous voir les services concernés exiger en contrepartie, par exemple, l’obligation de ne prendre que des places assises? Rien n’est moins sûr, puisque le confort tout comme les ressources financières de l’usager font désormais partie du cadet des soucis des transporteurs, encouragés par l’absence de contrôle sur leur terrain d’activités.
Pendant ce temps, les taxieurs piaffent d’impatience et le mouvement de grève qu’ils devaient déclencher à l’échelle nationale, le 26 et 27 janvier courant, a été gelé en dernière minute à l’initiative de l’UGCAA. Face à cette cacophonie, le citoyen reste désarmé et commence à se demander si l’administration n’a pas préféré opter pour le pourrissement, en comptant sur la lassitude voire la résignation des usagers, qui après avoir subi sans broncher les augmentations vertigineuses des produits de large consommation, seraient malvenus, pour elle, d’ergoter face à l’augmentation des tarifs de leurs transports.
Source : Voix-Oranie
Face à l’incapacité de l’administration à mettre au pas les transporteurs qui ne cessent d’augmenter leurs tarifs, face à l’ineptie de cette administration qui compte sur la résignation et la lassitude des usagers pour faire avaler la pilule, les citoyens ne doivent pas se sentir désarmés comme on le dit si bien dans l’article;Il doivent se battre :User d’une arme redoutable pour se faire entendre :L’union et le boycot des tranports C’est le seul moyen de faire entendre raison à ces individus(transporteurs) qui ne pensent qu’à leur intérêt égoïste