Où sont passés les passages piétons ?

Il a été longuement réfléchi sur la nécessité d’aborder le problème et d’en connaître les impacts immédiats, ses effets à moyen terme et ses conséquences à long terme, avec ce que vont générer les commentaires et critiques de différents horizons d’opinions habilitées à le faire. Il s’agit de la disparition quasi totale des passages cloutés – ou passages piétons -, une signalisation routière caractéristique d’une grande importance permettant de règlementer la circulation et de la réguler.
Faut-il incomber la responsabilité de leur disparition des rues de Aïn-Témouchent, Hammam Bouhadjar, El-Malah, Béni Saf, El-Amria et autres aux collectivités locales ? Aux services qui ont rénové la chaussée et qui devaient les refaire ? Ou bien aux uns et aux autres dont les attributions se chevauchent parfois ? Faut-il inscrire une opération pour les refaire ? L’on ne veut pas que ces interrogations restent sans réponses et à la limite toute la société est interpellée, car il s’agit d’une question de code de la route qu’il faut réhabiliter dans toute sa rigueur. Il est question aussi de civisme et de citoyenneté qui perdent de leur valeur et de leur teneur. Les écoliers allant pour la première fois à l’école, accompagnés ou non de leur parents, ont appris que lorsqu’il faut traverser la route, l’on doit chercher le passage clouté, un marquage bien visible qui leur sert de sécurité et d’assurance.
A défaut de ce droit pour les enfants et piétons d’une manière générale, les parents conseillent aux écoliers de s’approcher des agents de l’ordre pour les faire traverser. Le cas des écoles sur la rue de l’hôpital Ahmed Medeghri de Aïn-Témouchent et de l’école coranique de Hammam Bouhadjar, à proximité de la mosquée d’El-Qods, est plus qu’édifiant. L’éducation civique qu’apprend l’élève en classe et la notion de citoyenneté qu’il acquiert ne doivent pas être de vains enseignements mais doivent traduire une rigueur dans le comportement des usagers et une valeur ajoutée civilisationnelle. Faute de pouvoir trouver des passages cloutés, les piétons, malgré eux, traversent n’importe comment les rues et gênent le plus souvent la circulation. Même les policiers regrettent de voir les choses prendre un tel dérapage dans le comportement des usagers piétons et des automobilistes.

Source : Quotidien-Oran

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